Peintre et dessinateur d'affiches de films, David Drayton est obligé de constater, avec irritation et désappointement, les désastreuses conséquences d'une violente tempête qui vient de s'abattre, durant la nuit dernière, sur la région. Accompagné de son jeune fils Billy et de leur voisin Brent Norton dont la chute d'un arbre de sa propriété a complètement détruit l'atelier mitoyen, David se rend au supermarché de la proche localité afin de faire quelques provisions, tandis qu'un épais brouillard se répand dans les environs, augurant d'une possible prolongation voire d'une intensification de ce détestable mauvais temps. L'inquiétude gagne peu à peu l'ensemble des clients présents lorsqu'un homme ensanglanté se présente devant le magasin, affirmant haut et terrorisé que son gamin avait disparu, mystérieusement happé par quelque chose dans la déconcertante brume qui se propage et stagne lourdement. Un peu plus tard, dans l'arrière-boutique qui sert de réserve et d'entrepôt, David et quelques autres personnes sont témoins de la mort d'un jeune employé qui avait imprudemment ouvert le rideau métallique donnant accès à l'extérieur et qui s'est retrouvé agrippé, puis entraîné par de puissantes et gigantesques tentacules. L'incrédulité des autres personnes n'ayant pas assisté à l'incroyable et terrifiante scène, sera bientôt totalement balayée, lorsque des insectes mutants viennent se cogner contre les baies du magasin, eux-mêmes poursuivis par des sortes de dragons bien plus énormes qui risquent fort de briser le vitrage qu'il faudra rapidement sécuriser en empilant d'urgence des sacs d'engrais. L'atmosphère opaque et les tensions liées à l'incompréhension et à la peur seront avivées par une insupportable fanatique religieuse qui annonce l'apocalypse et la nécessité pour apaiser la colère de Dieu, de pratiquer un sacrifice...

>>> Malgré quelques stagnations de l'intrigue et maintes outrances dans l'interprétation de quelques acteurs en particulier Marcia Gay Harden dans le rôle de l'hystérique croyante, l'ensemble mérite que l'on s'égare dans ces cotonneuses ténèbres, jusqu'au sidérant final, d'une terrible et navrante absurdité...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)