ILS MOURRONT TOUS SAUF MOI - 2008

Titre VF ILS MOURRONT TOUS SAUF MOI
Titre VO Vse umrut a ya ostanus
Année de réalisation 2008
Nationalité Russie
Durée 1h25
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 22/04/2009
Thème(s)
Cinéma russe (ORIGINE)
Vomissements (tous pays confondus)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma soviétique et russe)
Ours en peluche (tous pays confondus)
Adolescence (Cinéma soviétique et russe)
Drogue -consommation- (Autres pays)
Réalisateur(s)
GERMANIKA Valeriya Gai
Chef(s) Opérateur(s)
KHAMIDKHODJAEV Alisher
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Yuri Klavdiyev
et Aleksandr Rodionov .....
Distribution : CTV International

Visa d'exploitation : 122 857

Nota :

- Mention Spéciale Caméra d'Or et Prix Regards Jeune, Cannes 2008
Acteurs
FILONENKO Polina
KUZNETSOVA Agniya
SHUVALOVA Olga
GRUDOVICH Donatas
ALEKSANDROVA Yuliya
STRELKOV Garold
STRELKOVA-OBOLDINA Inga
BAGDASAROV Aleksei
LAPSHINA Olga
VALKER Aleksandra
Résumé
                                                    Le petit chat est mort, les illusions se meurent, Poutine est bien vivant ...

Une anonyme banlieue moscovite et ses barres d'immeubles décrépis où la vie pourtant grouille, grenouille et se perpétue. L'amitié aussi. Du moins le temps de l'adolescence et des premières véritables désillusions. Katia, Vika, Janna qui se sont ainsi juré une indéfectible proximité, "tant qu'on n'est pas adultes", attendent avec une fébrile impatience, la fameuse soirée dansante sanctionnant la fin de l'année scolaire, qui selon elles leur permettra enfin de rencontrer leur prince charmant. L'impulsive fugue de Katia dont les relations avec les parents sont de plus en plus violentes, va rapidement semer une profonde zizanie dans le féminin trio, devant la menace officielle de l'école d'une définitive et radicale annulation de la traditionnelle fête vespérale, dans le cas où la gamine ne réintégrerait pas rapidement le domicile familial. Incontournables sanctions officielles, mais aussi sérieuses intimidations de la part de quelques filles des classes supérieures qui ne veulent en aucun cas être privées de cette commémorative tradition. Arrive le grand soir qui pour chacune d'elles sera l'effondrement définitif et sans appel du captieux monde adolescent...  

>>> Une louable première oeuvre fictionnelle d'une jeune réalisatrice russe âgée de vingt-cinq ans qui fit ses armes dans le documentaire, percutante et pertinente, portant un regard amer et clinique sur l'inévitable désagrégation des rêves juvéniles, dans une société russe, elle-même déliquescente et dramatiquement implosée...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Libération du 22 avril 2009
- Annuel du Cinéma 2010
- Le Monde du 22 avril 2009
Critiques (Public)
18/20 : Banlieue moscovite d'aujourd'hui. Logements gris alignés, la classe moyenne née de Poutine. Du mieux (par rapport aux années noires Eltsine), malgré le chômage d'un père ne lâchant pas sa fille d'une semelle : à manger sur la table, l'ado habillée comme elle le souhaite, qui a sa chambre, va au collège, copie les façons occidentales, liberté d'action, amitié sacralisée... Cette toute jeune cinéaste de 25 ans en 2009, insiste sur cette frénésie de sortir qui vous prend un beau jour comme un réveil-matin ravageur. Encore plus quand on s'estime séquestrée à quinze ans. Aubaine donc que cette boum organisée par l'école (stupeur, en effet, qu'il n'y ait aucune sauterie mixte l'un chez l'autre au stade de leur développement !). Les spectateurs(trices) marqués(ées) par ce cap peuvent revivre la soudaine allergie aux parents, eux-mêmes virant de la panique à la franche ulcération (on jurerait que l'adolescence féminine vient de naître en Russie...). Des tensions et des coups, comme dans bien des banlieues de par le monde, avec cette lubie féminine : être enlevée par le coq de barbarie du coin, s'en remettre à l'autre sexe, complètement idéalisé. Certes, des particularismes russes (dureté, obstination, si nécessaire rouerie...). Caméra nerveuse d'une échaudée brûlant de raconter telle quelle sa dégringolade de l'étagère, à une époque où se scarifier est proche de remplacer les mots... De vrais gnons, de vraies chutes pour les acteurs et actrices, on surfe à des années lumière de Mademoiselle Âge Tendre ! L.Ventriloque