JERICHOW - 2008

Titre VF JERICHOW
Titre VO Jerichow
Année de réalisation 2008
Nationalité Allemagne
Durée 1h33
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 22 avril 2009
Thème(s)
Cinéma allemand (ORIGINE)
Cimetières (tous pays confondus)
Grands magasins et supermarchés (tous pays confondus)
Balançoires (tous pays confondus)
Maladies incurables
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma allemand) (est et ouest)
Réalisateur(s)
PETZOLD Christian
Chef(s) Opérateur(s)
FROMM Hans
Musique
WILL Stefan
Renseignements complémentaires
Scénario : Christian Petzold
Distribution : Jour2Fête

Visa d'exploitation : 122 899

Acteurs
FÜRMANN Benno
HOSS Nina
SÖZER Hilmi
HENNICKE André
GEISLER-BADING Claudia
GRUBER Marie
BERGER Knut
Résumé
                                                                              "Tu ne peux pas aimer si tu n'as pas d'argent"...

Revenu dans son petit village de Jerichow, au nord-est de l'Allemagne réunifiée, pour l'enterrement de sa mère, le dénommé Thomas, ancien soldat endetté, déchu, un brin escroc, vient d'hériter d'une vieille maison qu'il compte restaurer vaille que vaille. En portant aide et secours à un quidam victime d'une arrosée sortie de route, il va se retrouver bientôt engagé par ce dernier, un certain Ali Özgan, fournisseur en gros de maints fast-food de la région, relais-routiers et autres cahuttes de restauration rapide, actuellement sous le coup d'une provisoire interdiction de conduire. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Laura, l'épouse de notre entrepreneur d'origine turque avec lequel elle entretient de complexes relations de dépendances financières et qui est loin d'être indifférente au nouveau venu. Bientôt amants, les deux protagonistes fomentent l'idée de se débarrasser de l'encombrant et violent mari, à son retour d'une virée chez son frère en Turquie. Cette absence d'une semaine motivée par une visite amicale et familiale, n'était en fait que virtuelle, mensongère, un prétexte pour passer quelques urgentes et discrètes analyses médicales dans un hôpital spécialisé de Leipzig, notre bonhomme souffrant d'une grave maladie incurable, fatale dans les trois mois à venir...

>>> Invariablement, tout spectateur tant soit peu cinéphile, au fil de l'intrigue en cours, pensera subrepticement au célèbre roman de James M. Cain, "Le facteur sonne toujours deux fois" et à sa quintuple adaptation au cinéma, auquel le film de Christian Petzhold ne revendique d'ailleurs aucune influence ou paternité quelconque. D'ailleurs les racines même de cette intangible et classique trinité, le mari, la femme et l'amant, ne sont pas, comme à son habituel échafaudage scénaristique, nourries de la passion amoureuse ou du désir concupiscent, mais bien de l'argent, de la solitude financière, des dettes accumulées et des lendemains économiques qui déchantent...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Libération du 22 avril 2009
- Annuel du Cinéma 2010
- Le Monde du 22 avril 2009
Critiques (Public)
18/20 : Vue sur un cimetière et un grand coup de sang entre frangins pour commencer ! Mais comme la cible a une tellement bonne gueule, et qu'il lâcha l'Afghanistan pour des raisons d'honneur, on le trouve d'office fiable, avec quelque chose de Paul Newman, en peut-être encore mieux même, oeil bleu de lynx, profil racé, une belle façon de marcher, d'entourer de ses bras... Halte-là, voici la gazelle fétiche du cinéaste, ici flanquée d'un compagnon inqualifiable, tour à tour odieux ou grand copain, une débrouillardise parfois culottée, quel est le secret de ce couple si mal assorti ? ... Exactement comme dans "Yella", le train passe et repasse, il y a encore un pont, une rivière. Et la mer aussi avec une falaise Ô combien friable ! Aperçu des boulots de maintenant outre-Rhin, l'immigration, tout y passe mine de rien, la pire suspicion, la peur, une grâce infinie aussi... Interprétable de mille façons, c'est vraiment un morceau de roi que ce nouveau film de l'Allemand Christian Petzold, réalisateur qui devrait faire beaucoup plus de bruit ! L.Ventriloque