Intangible canevas cinématographique pour ce genre de film aux situations archi-codifiées et construit sur d'inamovibles stéréotypes indigestes : une sortie de quelques jeunes, dans une région boisée, pour se ressourcer et qui trouvent l'horreur au rendez-vous. Cette fois-ci le motif de la virée sylvestre n'est pas le repos estival ou dominical, mais la cueillette et la consommation de champignons hallucinogènes. Cela se déroule cette fois-ci dans l'Irlande profonde et met en scène et en charpie deux autochtones, un guide et une prude étudiante américaine prénommée Tara. Le périple commence plutôt mal lorsque leur fourgonnette écrabouille accidentellement une pauvre chèvre vagabonde dont la dépouille est récupérée illico presto par quelques imprévisibles dégénérés du coin, à l'inquiétante présence cachée. Sur place, un camping sauvage est improvisé et Tara, ignorante des interdictions énoncées, se mange un champignon fort toxique qui va la précipiter dans de véhémentes transes, suivies d'horribles et tranchantes prémonitions. D'ailleurs cette première soirée est loin d'être aux festivités bucoliques, lorsqu'un des garçons présent évoque l'existence, non loin de leur campement improvisé, d'une ancienne maison de redressement dont les soixante-dix pensionnaires furent massacrés, voilà quelques années...  

>>> Prétextant de puissants délires mycologiques pour nous assommer et nous abêtir de nombreux plans vacillants et confus, le prétendu réalisateur, d'origine irlandaise, construit une oeuvre hautement rasante et banale, dont la plupart des séquences d'épouvante s'avèrent scandaleusement inutiles et surnuméraires, avec un pitch final d'une navrante pauvreté, à l'originalité scénaristique introuvable... 
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)