Mariée à un médecin, la quarantaine, Suzanne aimerait bien reprendre son travail de kinésithérapeute, maintenant que les enfants sont grands, et pour cela convainc son époux de faire entreprendre des travaux pour ouvrir un cabinet. Son existence va se trouver bouleversée par un ouvrier, prénommé Ivan qui l'incite à tout quitter pour vivre leur passion .....
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2010
Critiques (Public)
14/20 : Partir. Pour où, pour qui, peu importe. Pour un amour improbable ? Par passion ! Par quête d’une autre vie. Surtout pour un autre homme, aurais-je tendance à dire. Car plus le scénario progresse, plus le mari – bien interprété par Yvan Attal – dévoile autant de facettes détestables que le mépris, le déni de l’autre, l’égoïsme, le complexe de supériorité, une volonté de toute puissance égocentrique au possible ... Et plus ses actes révèlent qui il est, plus on la comprend : partir, la seule solution. La passion brute et crue, plus qu’on a l’habitude de la voir sur le grand écran, lui offre un étroit chemin, une direction dans laquelle s’enfuir ... Une passion aussi dingue que réaliste, reflet de cette part de folie si humaine. Avec une Kristin Scott Thomas toujours pleine de charme. TY
18/20 : Epouse de médecin, vingt ans au foyer pour élever les gosses, demande retour à elle-même : le mari est conciliant, va pour l'ouverture d'un cabinet, masser les autres guérit du spleen, les travaux commencent... S'amène cet ouvrier espagnol, complice d'emblée rien que dans le déménagement de vieilleries. S'ajoute, en plus d'un frein de voiture oublié, cet "encore du poulet à manger ?" qui fait lâcher le plat. Pour un(e) kiné, "le corps a ses raisons que la raison"... Radieux sur le fond, tragique sur la forme, ce film renie la fourmilière sécuritaire, l'obligation (de retour plus que jamais aujourd'hui) à rester dans son rail. Alors, la bourgeoise et le prolo, on couche une fois ou deux à la rigueur, "faut s' reprendre" ! L'alchimie physique féminine, ce détonateur, ça se rationalise, ça se combat... Filmé sous le soleil de Nîmes par une virtuose de la caméra, avec une musique plus efficace que les mots pour signaler la tragédie. Dialogues intelligents. Dépassement des seuls intérêts financiers, oui, certaines femmes se foutent du fric pour y avoir perdu leur âme, c'est Catherine Corsini, une femme plutôt aisée qui le rappelle. Le couple spanish-british Lopez/Scott Thomas ôtant un à un les oripeaux du convenable au profit de l'instant qui passe est divin... A noter que l'héroïne est marquée par une veine au front qui, loin de la desservir, lui confère une authenticité stupéfiante en plus de sa beauté au zénith !  L.Ventriloque