Scénario : David Johnson
d'après une histoire d'Alex Mace .....
Distribution : Warner Bros
Produit par Leonardo di Caprio,
Joel Silver, Jennifer Davisson Killoran
et Susan Downey .....
Visa d'exploitation : 124 482
Nota : le réalisateur a tourné une fin alternative .....
De l'hypopituitarisme et de ses aimables dérives...
Mère de deux ravissants bambins, Kate Coleman a été profondément traumatisée par la perte d'un troisième enfant mort-né, un traumatisant décès qui l'a durant quelques temps précipitée dans l'effondrement précaire et pourtant quotidien de l'alcoolisme chronique. Désormais guérie de ce traumatisme éthylique et maternel, elle envisage avec son époux John, prospère architecte canadien, d'adopter une petite fille, projet qui va les amener dans un orphelinat et leur faire rencontrer une ravissante demoiselle de neuf ans, d'origine russe, prénommée Esther, d'une déférence et d'une gentillesse exemplaires. Après trois longues semaines de basiques et pourtant nécessaires formalités administratives, la gamine s'en vient avec ses nouveaux parents, vivre dans une vaste demeure isolée, en compagnie de ses deux frères d'adoption, le petit Max, souffrant de troubles aphasiques et auditifs et son frangin Daniel, plus âgé et plus indépendant. D'un naturel un peu timide, toujours habillée à l'ancienne, taffetas et crinoline, avec comme unique lecture, une vieille bible slave, la délicieuse Esther ne cadre vraiment pas dans l'univers esthétique et vestimentaire des adolescentes de son lycée et se fait ainsi quelques solides et viscérales inimitiés...
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2010
- Mad Movies numéro 225
Critiques (Public)
"Esther" est décidément un des films que je préfère. Je recherche beaucoup de films capable de me faire peur, si celui là ne m'a pas fait éprouver ce sentiment, je l'ai tout de suite adoré car il est très bien mené. Le scénario est recherché, l'intrigue est superbe et la conclusion est pour le moins surprenante. Il ne s'agit pas seulement d'une méchante petite fille qui tue, ça va beaucoup plus loin que dans les autres films. Elle n'en fait pas trop, le film suit son cours, enchainant élément après élément sans exagération cependant. Bien sûr des enfants désagréables qui savent déjà trop de choses qui ne sont pas de leur âge, existent, mais dans ce film, comme Esther a un aspect de petite fille modèle, calme, qui porte des grandes robes superficielles, des petits rubans, qui peint, qui s'intéresse à tout, c'est on ne peut plus normal qu'on ne s'attende pas à son comportement. Ce que j'aime dans ce personnage c'est aussi sa grande maturité et sa manipulation. Ensuite, je trouve que les acteurs jouent très bien surtout Isabelle Fuhrman qui sait magnifiquement faire des yeux noirs et des sourires cruels. Quand on ne connait rien d'Esther on désire, comme la mère, savoir qui est cette gamine singulière, et quand on le sait on voudrait des images, presque sa biographie tellement c'est original.
...Attention... je raconte dans cette critique quasiment toute l'histoire...
Je me souviens de la séance où je suis allée... toute la salle commençait à rire à la moitié du film, et à souffler vers la fin. Une partie des gens se sont levés à la première "mort" d'Esther... Et la fin... On était tous tout simplement exaspérés.
Je trouve justement que la chute est particulièrement ridicule et mal trouvée. Il leur fallait une explication pour dire pourquoi cette petite fille tue... Vous comprenez, ça choquerais qu'une vraie petite fille puisse faire de telles horreurs, il ne faut pas choquer le public. Je la trouve mauvaise cette explication... Et beaucoup trop facile et tirée par les cheveux. Comme par hasard, la mère, qui n'est pas digne de confiance, parce qu'elle était alcoolique, est la seule à se rendre compte qu'Esther est malsaine alors que ces propres enfants envoient des signaux depuis quasiment le début.
Et l'évolution du personnage... On apprend par étape qu'elle est méchante. Elle bouscule d'abord des enfants, fait les sourires cruels, convainquants certes, mais tellement habituels ; tue un animal, tue une femme, et cherche à coucher avec le père... C'est un énorme cliché sur le serial killer qui dans les séries commence toujours par être associal puis par tuer des animaux et enfin s'attaque aux humains.
Et pendant tout le film, on sait déjà qu'elle n'arrive pas de nulle part cette petite fille. Un enfant adopté vient d'un orphelinat identifié.
Houlala !!! Attention !! Elle vient d'un hôpital psychiatrique !! Et ce n'est pas une petite fille mais une adulte qui ne grandit pas !!! Pitié ! Et cela, on l'apprend d'un coup, alors que la mère fait des recherches pendant presque tout le film et que je sais plus quel personnage est en danger seul avec elle... le père je crois. A oui !! Elle est obsédée par les mecs, parce que son apparence d'enfant ne lui a pas encore permis de séduire un homme, du coup c'est sa proie.