LA BEAUTE DU DIABLE - 1950

Titre VF LA BEAUTE DU DIABLE
Titre VO
Année de réalisation 1950
Nationalité France
Durée 1h10
Genre FANTASTIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 17/03/1950
Thème(s)
Métamorphoses
Fêtes foraines et parcs d'attractions (Cinéma français)
Salacrou (Armand)
Pactes et voeux (pas toujours très catholiques) (tous pays confondus)
Le diable et ses démons (Cinéma français)
Faust (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
CLAIR René
Chef(s) Opérateur(s)
KELBER Michel
Musique
VLAD Roman
Renseignements complémentaires
Scénario : René Clair
et Armand Salacrou .....
Décors : Léon Barsacq
Assistant-réalisateur : Michel Boisrond
Direction musicale : Roger Desormières

Visa d'exploitation : 8998
Acteurs
SIMON Michel
PHILIPE Gérard
BESNARD Nicole
VALERE Simone
CORDY Raymond
NINCHI Carlo
STOPPA Paolo
CARMINATI Tullio
MODOT Gaston
NINCHI Ave
BERG Lorena
Résumé

Le vieux professeur d'université, Henri Faust, est au bout de sa déjà longue existence et découvre avec un certain étonnement et une pesante amertume, qu'elle fut finalement fort vide et plutôt quelconque. Aussi accepte-t-il la proposition d'un suppôt de Lucifer, un certain Méphisto, de lui redonner une nouvelle jeunesse. Devenu un fringant jeune homme, amoureux de la belle foraine Marguerite, l'ex-vieux professeur découvre les charmes de l'existence et accepte de signer un contrat avec le diable...

>>> Intemporel classique du cinéma français, sous-tendu par l'éternel mythe faustien, avec l'inoubliable interprétation du duo maléfique Michel Simon / Gérard Philipe.

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Si l'interprétation de Gérard Philipe et de Michel Simon est exceptionnelle, la mise en scène de René Clair (inspiré par Méliès) est vieillotte et théâtrale. René Clair, à part quelques exceptions, encensé par la critique, a fait preuve d'un goût kitchissime et d'une mise en scène ampoulée. AXEL.

"Même le pire des mendiants possède une âme" La beauté du diable est un très bel essai intemporel sur l'impossibilité de découvrir la véritable nature des choses, ceci forçant un esprit éreinté par l'étude, à faire machine arrière en se réfugiant dans une éternelle jeunesse, n'apportant que cupidités et jouissances éphémères. Le mythe est éternel. Une vie se passe à tenter de comprendre le mécanisme de l'univers, pendant que la perversité et la convoitise n'en peuvent plus de sommeiller. L'homme n'est et ne sera jamais autre chose qu'une machine sensitive, toujours prête à consumer les plus belles motivations, qu'elles soient culturelles ou scientifiques. A la moindre tentation tout se fragilise, malgré un mécanisme d'auto-défense dans un premier temps performant, mais condamné à disparaître. Le professeur Faust d’abord réticent se laisse griser par un pouvoir exercé sur des êtres fragiles de tous bords, manipulés comme des marionnettes, divertissant un envoyé du malin insensible et procédurier, déchaîné et irrespectueux, devant une meute versatile et inconsistante. Faust comprend rapidement que ce que l'on désire avidement, ne peut être qu'une poire pour la soif, privée de long terme, gommant la véritable nature d'un individu privé de la découverte de la chose en soi . "La beauté du diable" est un film étonnant, dont le contenu d'une modernité effarante, montre qu'au fil du temps l'homme, tout en tentant de se fabriquer un esprit, reste potentiellement sous l'emprise des plaisirs terrestres et de leurs conséquences. Un opus révélateur sur nos besoins jouissifs, toujours sur le point d'anéantir le plaisir d'apprendre, même si ce que l'on découvre ne reste que subjectif. JIPI