Trois jeunes couples de la classe moyenne iranienne s'en viennent pour passer un sympathique week-end au bord de la mer Caspienne, loin des bruits et des soucis de la capitale. Avec eux, une jeune enseignante célibataire, prénommée Elly, invitée par l'intrigante Sepideh, la mère de la petite Morvarid, fillette qui fut en effet, un certain temps, une élève de la pimpante institutrice. Ce que nous ignorons encore, c'est que l'invitation a surtout pour but de faire connaître à la jeune fille, en instance de rupture avec son fiancé, un autre convive de l'amicale sortie, l'affable Ahmad, divorcé et qui voudrait refaire sa vie. Malgré certaines contrariétés imprévues dans la location initiale, le petit groupe se retrouve finalement dans une vaste demeure, en bord de mer qu'il faudra tout d'abord quelque peu nettoyer et réaménager. Commence un agréable séjour, égayé par maintes discussions, un jeu de devinettes mimées, une partie de volley-ball, l'habituel détente et décompression d'une fin de semaine. Le lendemain, alors même que la réservée Elly affiche des velléités pour rentrer, après avoir passer un discret coup de fil, prétextant l'inquiétude et la maladie de sa mère cardiaque, un des enfants de la bande, l'espiègle Arash, manque de se noyer. Et plus dramatiquement encore, Elly qui était censée surveiller les enfants a mystérieusement disparue...

>>> Sur une trame somme toute sommaire, voire sans intérêt particulier, le metteur en scène parvient à dresser un critique et pertinent tableau de la société iranienne, à travers ces neuf personnages constamment en porte-à-faux, qui sous leur décontractée apparence occidentalisée vont peu à peu laisser émerger, à travers leurs réactions, les contradictions et les carcans de leur individualité, en parfait et perturbant épiphénomène d'une société islamique lourdement restrictive, inquisitrice et directive...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)