LE RUBAN BLANC - 2009

Titre VF LE RUBAN BLANC
Titre VO Das weisse Band - Eine deutsche Kindergeschichte
Année de réalisation 2009
Nationalité Allemagne / France / Autriche / Italie
Durée 2h24
Genre DRAME
Notation 18
Date de sortie en France 21/10/2009
Thème(s)
Handicapés mentaux (tous pays confondus)
Enfance (Cinéma allemand) (est et ouest)
Moissons et fenaisons (tous pays confondus)
Noël et Réveillon (Cinéma allemand) (est et ouest)
Milieu scolaire (Cinéma allemand) (est et ouest)
Jumeaux (Cinéma allemand) (est et ouest)
Suicide (Cinéma allemand) (est et ouest)
Enfance et adolescence troubles
Inceste (Autres pays)
Enterrements (tous pays confondus)
Cinéma allemand (ORIGINE)
Milieu rural (Cinéma allemand) (est et ouest)
Oiseaux
Bals et dancings (tous pays confondus)
Porcs / cochons
Masturbation (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
HANEKE Michael
Chef(s) Opérateur(s)
BERGER Christian
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Michael Haneke
Distribution : Les Films du Losange

Visa d'exploitation : 119 556

Nota :

- Palme d'Or, Prix de l'Enseignement et Prix FIPRESCI, Cannes 2009

- Prix FIPRESCI, San Sebastian 2009  


- Pour Ernst Jacobi, uniquement la voix .....
Acteurs
FRIEDEL Christian
JACOBI Ernst
BENESCH Leonie
TUKUR Ulrich
LARDI Ursina
MUTERT Fion
KRANZ Michael
KLAUSSNER Burkhart
KÜHNERT Steffi
DRAGUS Maria-Victoria
PROXAUF Leonard
HENNING Levin
BUSSE Johanna
SERIE Thibault
BIERBICHLER Josef
SCHMEIDE Gabriela Maria
FAUTZ Janina
TREBS Theo
BOCK Rainer
LOTHAR Susanne
GRAHL Eddy
TREBS Enno
SAMAROVSKI Branko
MANCHEN Klaus
MINICHMAYR Birgit
HÜLK Sebastian
MALINA Kai-Peter
KNEPPEK Kristina
AMARELL Stephanie
DENKEL Aaron
BUCK Detlev
GUMMICH Anne-Kathrin
AHRENS Luzie
BESTLA Gary
BOES Leonard
DRAGUS Paraschiva
ANTONI Carmen-Maja
SCHENK Michael
POLAK Hanus (junior)
DIAZ Mercedes Jadea
LITWIN Amelie
PAWLAK Sebastian
LACH Sebastian
SCHWERING-SOHNREY Arndt
KRÜGER Vincent
GROWALDT Marisa
DURAN Roxane
Résumé

A l'aube de la terrible déflagration de la Première Guerre Mondiale, qui mit notre semblant d'humanité à feu et à sang, l'impassible quiétude rurale de ce petit village protestant de l'Allemagne du Nord semblait inaltérable et parfaitement dans l'ordre des choses et des saisons. Une apparente impassibilité, intemporelle et séculaire, brutalement anéantie lorsque le médecin local fait une mauvaise chute à cheval, à cause d'un discret et malveillant câble tendu entre deux arbres. Au fil des semaines, d'autres méfaits incompréhensibles et sournois se mettent à pourrir l'atmosphère ambiante, distillant des nappes de suspicion et de méfiance dans la petite collectivité, de plus en plus perturbants et dramatiques, au point de remonter jusqu'au maître des lieux et des hommes, vers celui qu'on nomme le baron, un omnipotent hobereau local. Au fil des jours et des incidents, tout semble prêt à basculer dans une insidieuse paranoïa, une vénéneuse conspiration du mal, même chez les enfants, et peut-être surtout chez les enfants. Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand et son épouse Sophie Chotek, sont assassinés à Sarajevo. Il était temps désormais de passer aux choses sérieuses, de pourrir la vie à plus grande échelle... 

>>> Une oeuvre magnifique, troublante et troublée d'un des plus grands rigoristes du Septième Art, avec Carl Theodor Dreyer et Ingmar Bergman, qui constate à nouveau, comme dans chacun de ses films précédents, avec une indéniable efficacité, l'omniprésence de la violence dans la nature humaine, qu'aucune rédemption ne semble possible et que l'enfer est bien sur cette terre et nulle part ailleurs...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2010
- Cahiers du Cinéma numéro 649
Critiques (Public)
18/20 : Une neige éclatante saupoudrée sur le pays, le même blanc que le ruban satiné dont on affuble les enfants pour les préserver du malin, mains liées au lit (interdit de se gratter !), tissu enlevé, remis selon les règles édictées par le pater noster... Film noirissime, mais facile d'y entrer grâce au noir et blanc qui étincelle, ainsi qu'à la voix-off du sympathique instituteur. Glaçant comme "Fanny et Alexandre" de Bergman, nettement plus vivant dans son déroulement. Ces villageois traversent des moments de grâce, on chante et on danse, et pourtant la faim et l'humiliation tenaillent. Aucune scène insupportable cependant, la dureté intervient par saccades dans les occupations quotidiennes. Le pompon revient au notable censé être numéro un dans toute société par sa mission hautement morale, à lui seul il cumulerait presque toutes les tares humaines malgré une chute de cheval qui sonne comme un avertissement... Mais il y a du baume aussi dans ce film : le blondinet demandant s'il mourra un jour, ou qui offre à son père un oiseau de rechange dans une cage. Ce même petit surprend une fausse séance de perçage d'oreilles... "Faites ce que je dis, pas ce que je fais"... Rien de mieux pour révolter à l'âge adulte, voire commettre à son tour quelques actions revanchardes. Extrapoler sur le nazisme à partir de ces rigidités éducatives est une piste mais ce serait réduire le film qui mérite une portée infiniment plus vaste ! L.Ventriloque

Revu aujourd'hui ce film qui m'avait fort marqué il y a 12 ans. Toujours aussi puissant ! La photo est magnifique, sous influence d'August Sander. Et le message n'est pas si pessimiste, car si cette communauté (comme toute communauté ?) est complètement pourrie, jusqu'à la perversité, par les rapports de domination, Haneke nous livre la solution : c'est bien sûr la fuite, comme le comprennent la baronne, la sage-femme puis l'instituteur. Maxime