Dynamique et fiévreux producteur de cinéma, Grégoire Canvel mène une existence trépidante entre sa maison de production parisienne, baptisée Moonfilms, son épouse Sylvia d'origine italienne et ses trois enfants, la turbulente Billie, la pondérée Valentine et Clémence, une solide adolescente, affable et souriante. Seuls moments de répit, la plupart des week-ends, uniquement perturbés par quelques incontournables appels téléphoniques en urgence. En effet, notre énergique homme d'affaires est depuis peu submergé par des dettes qui excèdent le million d'euros, des problèmes d'intendance avec une équipe de tournage coréenne et des dramatiques dépassements budgétaires sur un autre tournage, en Suède. De plus, la banque refuse de prolonger son crédit, un laboratoire de développement de films exige un paiement rapide et l'URSSAF vient de dépêcher quelques intraitables huissiers pour de lourds et fréquents arriérés...
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Film Dienst numéro 10/2010
- Annuel du Cinéma 2010
- Cahiers du Cinéma numéro 651
Critiques (Public)
16/20 : . La bande-son de départ donne l'envie de swinguer dans Paris ensoleillé et de "filer" cet homme, notre homme... Un genre de BHL producteur de films, souple, élégant, toujours pendu à son double portable, j'ai ça à faire et encore ça... Patron affable, roublard seulement faute d'autre alternative, mais bon père, bon mari, bon copain, adepte de la qualité de vie, les week-ends en famille au vert, on échange en jouant, en nageant, on s'écoute (malgré l'ado qui s'émancipe). Hyperactivité en semaine, comme quantité de businessmen croisés, exposés, ils ont opté pour des attitudes mécaniques : sauf que celui-ci ne vocifère pas, à bout de nerfs il encaisse toujours, une sieste et soudain la réalité professionnelle, matérielle, prend le dessus... J'ai trouvé l'ensemble brillantissime, inclus les moments précédant le choc et son impact dans l'entourage : et après plouf, l'impression d'avoir changé de film, terne, poussif... La promenade féminine sur la rive dans un sens, puis l'autre s'avérait prometteuse du dernier volet, c'est elle que je vais retenir, ainsi que la prouesse d'acteurs inconnus au charme infini.  L.Ventriloque