EN EAUX TROUBLES - 2008

Titre VF EN EAUX TROUBLES
Titre VO De usynlige
Année de réalisation 2008
Nationalité Norvège / Suède
Durée 1h55
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 23/12/2009
Thème(s)
Cinéma norvégien (ORIGINE)
Mariage (Autres pays)
Bains et piscines (tous pays confondus)
Représentant(e)s du culte (Cinéma norvégien)
Religions et croyances (Autres pays)
Prisons (Cinéma norvégien)
Réalisateur(s)
POPPE Erik
Chef(s) Opérateur(s)
ROSENLUND John Christian KLYVE Ingeborg
Musique
SÖDERQVIST Johan
Renseignements complémentaires
Scénario : Harald Rosenlow-Eeg
Distribution : Jour2Fête

Visa d'exploitation : 124 898

Nota :

- Golden Starfish, Meilleur Film et Prix Public, Hampton Festival 2008

- Meilleur acteur et Prix de la Critique 2009, Norvegian Films

- Amanda Awards (Norvège 2009) Meilleurs Montage et Musique
Acteurs
HAGEN Pal Sverre
DYRHOLM Trine
PETERSEN Ellen Dorrit
GRONDAHL Fredrik
SEIM Trond Espen
GARCIA Angelou
GARCIA Henriette
STROMDAHL Terje
VON DER LIPPE Anneke
KJOSAS Frank
VAGENES ERIKSEN Jon
HOFF Stig Henrik
HENRIKSEN Bjarne
JORGENSEN Bodil
DANIELSEN Tone
BRAGLI Lene
KVALBEIN Aage
UDBYE LEFSTAD Ragnhild
Résumé

Après une longue peine d'emprisonnement, pour la mort d'un enfant, qu'il a toujours affirmé être accidentelle, Jan Thomas, à la fin de sa détention, trouve un emploi d'organiste dans une église luthérienne de la capitale norvégienne. Une lente réinsertion à la vie sociale commence pour le jeune homme, soutenu par Anna, la dynamique et charmante femme pasteur de la paroisse où il exerce, qui vit seule avec un petit garçon prénommé Jens et qui se sent pleine d'attirances pour le nouveau venu dont les ecclésiastiques partitions musicales fort enthousiasmantes et plutôt novatrices plaisent à bien des fidèles conquis par certaines de ses subtiles interprétations à l'orgue, radicalement dépoussiérées. Tout bascule et se fissure, lorsqu'Agnès, la mère de l'enfant décédé qui depuis le dramatique événement a adopté deux petites Asiatiques et qui exerce le métier d'enseignante, se rend à cette église, avec ses élèves, et croit reconnaître dans l'organiste le meurtrier de son fils. Menant discrètement sa propre enquête, elle découvre avec rage, consternation et crainte, les fréquentations affectives de Jan et en particulier sa sympathie affichée pour le gamin d'Anna qui ignore tout du passé de son séduisant musicien. Et c'est en revenant durant une anonyme fin d'après-midi de l'école où venait le chercher le très dévoué Jan, que le petit Jens disparaît fort mystérieusement...  

>>> Même si les motivations initiales du personnage principal paraissent quelque peu obscures, même si la conclusion finale se dessine dans un canevas par trop artificiel, vers une inévitable et gênante catharsis rédemptrice un peu trop appuyée, l'oeuvre reste remarquable, de par la qualité de l'ensemble de ses interprètes, de par l'émotion diffuse qui s'en dégage et surtout de par son étonnante construction scénaristique, parfaitement maîtrisée et d'une percutante efficacité...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2010
Critiques (Public)
16/20 : Somptueuse avalanche sonore et visuelle autour d'une disparition : "l'expiation", terme employé par l'avenante pasteure, l'inverse d'une grenouille de bénitier avec ses affolantes tenues d'été. On va jouer "Bridge over troubled water" dans cette église offrant de rebondir à un organiste engagé à force de talent et de charme... Manqueraient juste quelques retours en images sur Jan-Thomas enfant ou quelque chose précisant cette pulsion d'enlèvement (à deux) d'un innocent dormant dans sa poussette : le jeune homme confie qu'il a été déboussolé par la mort de sa propre mère à l'adolescence, mais silence complet sur le complice de ce jour maudit, évaporé du film... On s'acclimate bien volontiers à la vraie blondeur et aux vrais yeux couleur d'eau nordiques en revanche. Grande qualité picturale, des mouvements amples de la rivière aux intérieurs, tous les jaunes orange au bistre et comme voilés, jusqu'à cette blancheur extrême, ces pieds sur les draps au petit matin... Aucune ambiance réfrigérante prolongée (les films nordiques "Festen", "Mifune Dogme III", le bijou de cruauté "Open Hearts" distillent aussi cette chaleur picturale par rapport aux drames traités). La souffrance se communique sans entrave aucune par l'orgue de cette église du bonheur, qu'on rêverait tous de fréquenter. Passé et présent s'enchevêtrent en constants allers-retours un peu longuets, les craintes de la mère du disparu, le suspect qui dépasse sa terreur d'enfant abandonné sont dans la balance... Traumatismes bien décortiqués. Invitation à cogiter sur la durée des peines par rapport à la responsabilité sur toute la ligne. Rappel que nous sommes tous faillibles.  L.Ventriloque

Je partage ton avis sur le film. Le sujet aurait pu le faire sombrer dans un mélodrame imbuvable. J'ai eu un peu peur au début. Mais le scénario est remarquablement écrit et la construction tient le coup, avec ses retours en arrière très divers et parfois étonnants (du flash à presque un nouveau film, après le rapt de l'enfant). Du beau travail. Et une pasteure propre à susciter des vocations... Denis