Nous sommes le 8 mai 1938 dans la cité de Rome. Le Führer doit rendre une visite de courtoisie à son homologue, le Duce. Toute la population locale est expressément conviée à saluer les deux hommes d'Etat. Dans l'immeuble de la rue du 21 avril, seuls Antonietta, femme de ménage et mère de famille et Gabriel, speaker homosexuel, consigné dans son appartement, ne participent pas aux obligatoires festivités. A la faveur de cet événement, il vont un court instant, se trouver, se rapprocher, s'apprécier.
>>> Oeuvre d'une extrême richesse qui à travers deux anodins citoyens, décrypte les sombres méandres du fascisme et reste parmi les meilleures oeuvres du réalisateur.
Bibliographie
- Avant-Scène numéro 230
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 281
Critiques (Public)
Antonietta mère de famille nombreuse et Gabriel homosexuel sont reclus le temps de quelques heures. Antonietta vieille avant l'âge, s’éteint lentement au contact de tâches quotidiennes épuisantes et répétitives, ne générant aucune reconnaissance de la part d'un encadrement général, qualifiant uniquement le sexe faible comme n’étant qu’un concept reproducteur et une machine à dépoussiérer. Gabriel par ses propos réactionnaires est convainquant. Antonietta grisée par de nouvelles données se remet en question. Une femme usée, sans espoir de glaner une moindre identité autre que celle de servir et de donner la vie, accumule l'espace d'un moment quelques parcelles méditatives de la part d’un pestiféré. Clamant avec détermination le droit d’être différent, dans un contexte politique privé de toute compréhension autre que les doctrines d’un régime en place. JIPI