Scénario : Fran Walsh,
Philippa Boyens et Peter Jackson .....
d'après le roman d'Alice Sebold :
"La nostalgie de l'ange" .....
Distribution : Paramount Pictures France
Producteurs exécutifs : Steven Spielberg,
Ken Kamins, James Wilson
et Tessa Ross .....
6 décembre 1973. Norristown en Pennsylvanie, une banlieue de Philadelphie. Pétulante adolescente de quatorze ans, Susie Salmon vient d'être l'innocente victime d'un redoutable et anonyme pédophile qui, après l'avoir attirée dans une cache secrète habilement élaborée dans le sous-sol d'un champ de maïs en friche, enferme le corps démembré de la gamine dans un vieux coffre-fort de sa cave, en guise de définitif et lamentable cercueil. En fait, le dangereux prédateur, un certain George Harvey, insignifiant et anodin voisin du quartier, est en fait le sinistre responsable de moult autres méfaits identiques commis à travers le pays. Mais l'âme de Susie, loin d'être apaisée, se refuse à quitter cet entre-deux-mondes dans lequel sa perception de l'existence terrestre lui permet d'être témoin de l'incommensurable douleur de ses parents et des sournois agissements de son assassin qui désormais s'intéresse de près à sa soeur Lindsey. Pleine de ressentiment, nostalgique de la candeur et de la saveur du premier baiser qu'elle n'aura jamais reçu et que son unique amoureux, le séduisant Ray Singh, ne pourra jamais plus lui donner, (quoique) Susie Salmon se sent désormais bien impuissante aux errements et aux malheurs des humains...
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Mad Movies numéro 226
Critiques (Public)
Les vingt premières minutes de "Lovely Bones" sont particulièrement émouvantes, elles montrent les disponibilités observatrices, émotionnelles et réactives d’une jeune adolescente dont le destin terrestre bascule suite à un abus de curiosité.
De l’autre coté, une vision d’ensemble de tous les êtres vous ayant choyés ou terrorisés s’avère révélatrice. L’entre-deux mondes permet de capter, tout en délivrant des images magnifiques dont certaines significations restent à définir la détresse, l’angoisse et la sensibilité à l'état pure de ceux que l’on perçoit toujours, mais dans un monde virtuel.
Un nouvel état révèle le pain béni des philosophes, le retrait. Celui permettant de s’imprégner à distance dans un contexte encourageant la soif de continuer un monde vous ayant brutalement congédié.
Le traitement de cet opus mélancolique est d’une longueur insoutenable. Une épreuve tissée dans une pudeur méritoire qu’il faut soulignée. Ses images soignées méritent l’intérêt, malgré certains prolongements abusifs sur des impacts n’étant pas moteurs.
Le suspense est en congés. Le parcours hyper paresseux. Le but n’est pas d’effrayer, mais de délivrer dans un étirement sans fin le côté "positif" d’un effroyable fait divers.
L’approche expérimentale et constructive d’une jeune fille éjectée d’un monde sensitif palpable pour mieux le retrouver de manière métaphysique.
Ailleurs, dans un certain sens, la vie continue avec les mêmes ingrédients, même si ceux-ci sont dans un premier contact d'un merveilleux qu'il faut comprendre et assembler.
A voir surtout pour la merveilleuse Saoirse Ronan, intercalant avec habileté un doux visage émerveillé dans un océan d’ennui, d'une beauté envoûtante presque intolérable, camouflant certainement un chef-d'oeuvre.
JIPI