La virevoltante Ethel Forsythe n'en finit pas de se griser aux moult mondanités new-yorkaises, au point de sombrer finalement dans une profonde dépression qui la mène tout droit au sanatorium de l'éminent docteur Jollyem. Côté coeur, elle a refusé la proposition de mariage déclinée par son ami d'enfance, le sympathique Billy Gaynor, préférant s'afficher avec un insipide soupirant aussi noceur qu'elle, le fat et présomptueux Charles Riddles. Parmi les autres patients de la réputée clinique, nous trouvons la boulimique Helter-Eaton, un certain A.D. Dyspeptic aux digestions douloureuses, mister Carter et ses imaginaires problèmes de foie, le dénommé Joseph Hackenkoff, fébrile et inconsistant sportif d'intérieur, l'insupportable et hypocondriaque Lydia Fuller-Jermes et Jordon Jimmy en phase de delirium tremens qui se croit poursuivi par un rhinocéros. Pendant ce temps, Billy de retour du fin fond de l'Afrique où il était parti oublier ses déboires sentimentaux, a été avisé, dans son lointain ranch du Wyoming, des problèmes de santé de sa bien-aimée. Devant le pitoyable comportement faussement valétudinaire de la pauvre Ethel et des autres prétendus malades, il décide de prendre l'affaire et la situation en main, avec la discrète complicité du praticien des lieux qui accepte, contre espèces sonnantes et trébuchantes, de lui confier, pour un certain temps donné, la destinée du sanatorium et de ses quelques clients. Notre espiègle et rusé sauveur fait courir le bruit, parmi les pensionnaires, d'une mise en quarantaine de l'établissement à cause d'une soudaine épidémie de variole dans les environs. Une nocturne fuite salvatrice est prévue en direction du yacht de Billy Gaynor, mouillant dans le port. Après trois jours de navigation, avec la complicité de l'équipage, un incendie est simulé sur le bateau et l'ensemble du petit groupe est évacué en catastrophe sur une (prétendue) île déserte... 

>>> Même si on est fort éloigné de certains classiques humoristiques de la prolifique période muette du cinéma comique américain, cette oeuvre peu connue dans la cinquantaine de films dans lesquels joue l'incontournable Douglas Fairbanks, mérite effectivement une prompte (re)découverte, pour son constant humour en filigrane, une absence totale de baisse d'intérêt ou de régime dans la structure scénaristique et des acteurs parfaits, visiblement investis par leurs foldingues personnages...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)