Pat et Patachon viennent enfin d'emménager dans un appartement, sous le regard inquisiteur et méfiant d'une revêche logeuse. Après un coquet arrangement, avec des meubles en trompe-l'oeil, un malencontreux incident avec de la peinture un peu trop liquide va provoquer une tonitruante bataille rangée avec les voisins accourus en curieux belliqueux. Après avoir refusé un emploi de "théâtre de mains" pour enfants, le filiforme Pat veut apprendre l'art du ballet à son empoté compère qui préfère de loin le tir à l'arc ou le lance-pierres, disciplines dans lesquelles il excelle. Malgré son embonpoint, son agilité lui permet d'attraper une mésange qui, avec quelques coups de pinceau sera transformée en canari, prêt à être revendu à un antiquaire chez qui Patachon va récupérer un fusil et quelques balles. S'amusant à des tirs d'adresse dans l'appartement, il ne se rend pas compte que les balles traversent à chaque fois les murs et causent perturbations et dégâts dans le voisinage. L'ire des voisins sera terrible, mais nos deux hurluberlus sauront dévier leur colère sur un fort des halles qu'ils vont malheureusement retrouver plus tard, dans une sorte de théâtre de variétés, où, engagés, ils font un numéro qui plaît fort au public. Patachon, à la manière de Guillaume Tell, doit atteindre une demi-pomme placée sur la tête de Pat, tous les deux habillés à la mode tyrolienne. Après le spectacle, nos deux compères séduisent deux délicieuses danseuses avec lesquelles ils décident de monter au grand théâtre, un numéro de danse, intitulé "Les fils de Pan". Mais les organisateurs engagent seulement les jeunes femmes et voilà donc Pat et Patachon de retour à leur boui-boui, refaisant leur numéro helvète, mais cette fois-ci avec un Patachon discrètement enivré par le revanchard "Monsieur Muscle". Devant l'état d'ébriété avancé de notre héros, le numéro ne peut se dérouler correctement et les voilà donc de retour au théâtre où des terroristes ont placé une bombe dans les sous-sols destinée à faire périr le ministre des finances, présent comme spectateur. Par chance, Patachon est aussi fort habile pour lancer des crachats, ce qui lui permettra d'éteindre la mèche allumée de l'engin de mort.

>>> Encore une version largement amputée de plus de la moitié de sa durée, dans la projection de ce burlesque danois dont on suit, malgré tout, les moult péripéties, sans trop de problèmes de compréhension ou de continuité, tellement l'histoire narrée est limpide, facile et d'un comique souvent fort prévisible...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)