Eté comme hiver, nos deux compères font du char à voiles, sur le sable ou sur la glace, avec un engin des plus rustiques, constitué d'une simple caisse en bois. Un sport plutôt hasardeux et fastidieux au vu de l'attirail minable de nos sportifs en herbe et en froidure. Plus tard, en pêchant au bord d'une vague étendue gelée, trop absorbés par leur activité halieutique, ils ne remarquent pas qu'une partie de la glace s'est fendillée, puis détachée et que rapidement ils se retrouvent isolés, en pleine mer. Après une vaine tentative pour ramener vers la terre ferme leur bout de banquise flottant et après la visite de deux otaries joueuses et d'un belliqueux espadon, ils vont finalement être recueillis par un cargo en route pour Bilbao d'où le capitaine doit ramener au pays une délicieuse jeune fille, Marita Dolorosa, âgée de vingt ans, abandonnée et vendue par sa mère à un tavernier de la cité ibérique. Rapidement nos deux égarés maritimes doivent participer au récurage du pont sous l'oeil attentif et courroucé du brutal quartier-maître qui terrorise tout l'équipage, hormis le jovial cuisinier du rafiot. Après quelques péripéties à terre, la gentille demoiselle, qui se sent bien des faiblesses pour Patachon, repart à bord avec le groupe de marins, où elle sera sans cesse courtisée par la brute de service. C'est grâce à un subtil stratagème et quelques discrets préparatifs, que le (faux) passé de Patachon est dévoilé à tous, qu'il serait en fait un redoutable boxeur connu sous le pseudonyme du "Tueur", ce qui désormais va provoquer la méfiance de l'officier, fort inquiet de recevoir une mémorable raclée. Mais arrivé au port du Havre, rattrapé par son salvateur mensonge, notre brave hurluberlu sera obligé de participer au championnat du monde de boxe et affronter le terrible crack bordelais, surnommé "Le Taureau", avec à la clef, une rondelette récompense financière pour le vainqueur.

>>> Encore une oeuvre amputée d'une bonne trentaine de minutes, dans cette version allemande disponible uniquement en dvd, éditée par la maison de distribution Kinowelt, qui nous permet de retrouver à nouveau, pour notre plus grand plaisir, nos Loreleardi scandinaves. Il est vrai aussi que l'absence des intertitres originaux au profit d'un commentaire verbal germanique raccourcit considérablement la durée initiale .....
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)