Henri Van Eyck et son épouse Nathalie, sans enfant ni soucis financiers, mènent une existence quiète et un peu monotone, entre leurs activités professionnelles ou récréatives et leur cossue maison bourgeoise, un spacieux havre de paix et de confort, sis dans une petite ville provinciale. Il est juge au tribunal local, elle milite dans une association pour la lutte des femmes dans le monde et répare, pour son plaisir, de vieilles poupées animées et musicales. Un soir, il surprend une gracieuse adolescente, prénommée Céline, squattant sa remise qu'il se sentira, bon gré, mal gré, obligé de faire rentrer dans son foyer. Elle se dit orpheline, ayant fugué de son placement parental. Peu à peu, la demoiselle, tous sourires et amabilités dehors, va s'incruster dans l'existence du couple, malgré leurs réticences au vue de sa prétendue minorité, tout en voyant secrètement, à l'extérieur, un petit copain rageur et brutal qui travaille dans un magasin pour animaux. Angélique au possible et parfaitement sûre de son charme captieux, elle commence un lent et discret travail de séduction auprès de son hôte qui lentement s'abandonne à l'adolescente "démone de midi". Ce que nos naïfs Samaritains ignorent encore, c'est que la rouée demoiselle est loin d'être seule et que sa mère est détenue à la prison d'arrêt, après une sentence prononcée par le juge Henri Van Eyck...

>>> Malgré quelques longueurs, surtout en dernière partie du film, tout compte fait guère préjudiciables à l'ensemble de l'histoire et un titre hautement racoleur et inepte, l'oeuvre est parfaitement réussie et bienvenue qui diffuse un climat psychologique insidieux, une atmosphère feutrée et fatale, rappelant certains romans d'un Simenon au meilleur de son talent, avec en prime un trio d'acteurs exemplaires...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)