COPIE CONFORME - 2010

Titre VF COPIE CONFORME
Titre VO
Année de réalisation 2010
Nationalité France / Italie / Belgique
Durée 1h46
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 19/05/2010
Thème(s)
Mariage (Cinéma français)
Réalisateur(s)
KIAROSTAMI Abbas
Chef(s) Opérateur(s)
BIGAZZI Luca
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Abbas Kiarostami
Distribution : MK2 Diffusion

Visa d'exploitation : 123 494

Nota :

- Prix d'Interprétation Féminine pour Juliette Binoche, Cannes 2010
Acteurs
BINOCHE Juliette
SHIMELL William
CARRIERE Jean-Claude
NATANSON Agathe
GIACHETTI Gianna
MOORE Adrian
BARBAGALLO Angelo
LAURENZI Andrea
TROJANO Filippo
Résumé

A l'occasion de la parution de son dernier livre, consacré à l'interférence et aux correspondances entre une oeuvre originale et sa reproduction, l'écrivain britannique James Miller donne une conférence, dans une coquette ville de Toscane, région si généreuse et si florissante en peinture, sculptures, architecture de tous genres et de toutes époques. Dans l'auditoire, parmi un conséquent public attentif et conquis, une jeune galeriste, accompagnée de son fils qui, obligée de quitter l'intéressante causerie, laisse discrètement un petit mot au brillant orateur, l'invitant à passer ultérieurement à son magasin d'oeuvres d'art. Effectivement, une heure plus tard, la jeune femme d'origine française et l'érudit anglais se retrouvent à échanger sur leurs considérations artistiques, dans un riant petit village proche, Lucignano, lieu anecdotique et privilégié des jeunes mariés ; une conversation, d'abord mondaine et circonspecte, devenant de plus en plus sentimentale et personnelle, au gré des lancinantes intercessions de quelques souvenirs intimes et nostalgiques. De confidences en rapprochements, avec une discrète mais assidue tonalité de séduction, se met en place un subtil jeu de connivences, une émouvante théâtralité de l'amour et de ses leurres, accrédités par l'entourage momentané (une serveuse dans une trattoria, le couple croisé sur une place) qui les prend pour mari et femme, où notre conférencier accepte d'incarner un dévolu rôle fictif et symptomatique, consentant jusqu'à ses propres limites de proximité et de temps, d'être une copie conforme, une représentation imaginée, imaginaire d'un autre homme qui a vécu dans le passé de la jeune femme, un souvenir à peine assoupi.

>>> Un scénario d'une subtile intelligence et d'une sagace perversité qui sans cesse évolue et se complaît dans sa propre mécanique illusoire et ludique, avec ses raffinées strates de lecture et de perception, qui pour cette première échappée d'Abbas Kiarostami des plateaux iraniens, propose et impose une oeuvre splendide, parfaitement maîtrisée dans sa labyrinthique et vertigineuse dialectique...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Kiarostami déçoit beaucoup avec ce film. Ce voyage en Italie avec ce vrai-faux couple ne convainc absolument pas!. On parle de subtilité, alors qu'il n'y a que bavardages superficiels!. Exemple : une scène dans un restaurant où ils parlent d'un vin. Le chianti italien est meilleur que la scène elle-même!. Juliette Binoche est insupportable, elle ne méritait vraiment pas son prix à Cannes!. Martine DAVID.

17/20 : Reconnaissable à ses particularismes pour filmer l'anodin qui en dit long, Abbas Kiarostami fait craindre une balade en voiture comme dans "Le goût de la cerise". C'est un curieux périple en fait, "je ne comprends pas", disent les rationalistes... Certes, le verbiage entre original et copie peut séduire les intellectuels de haut vol, "cause toujours"... Mieux vaut se focaliser sur les attitudes du couple (à partir de ce café interrompu par le portable, quand on est encore sûr que la tavernière se trompe). Kiarostami use d'un artifice pour provoquer des lectures multiples : ce peut être l'impasse où s'engluent deux caractères mal assortis dont l'enfant illustre le ratage. Le refus de fibre paternelle pur et dur. Le renoncement suite à des étripages sans issue. L'emprisonnement de l'individu, en Iran ou ailleurs. Ou un cri de ralliement à cette désespérée ? Il faut reconnaître, et l'affiche le traduit complètement, que face à un écrivain évadé depuis longtemps dans les hautes cimes, bâton de rouge à lèvres et pendants d'oreilles font triste figure ! L.Ventriloque