Un sympathique journaliste pigiste, Dag Svensson, travaillant actuellement en free lance, qui vient de proposer un percutant article à la revue Millenium sur les sourdes interférences entre le milieu de la prostitution et quelques personnalités hauts placées, est retrouvé assassiné, ainsi que sa petite amie qui venait de terminer une explosive thèse sur le même sujet. Les investigations policières révèlent que l'arme utilisée porte les indéniables empreintes digitales de Lisbeth Salander, une asociale jeune femme, spécialisée dans le piratage informatique, qui serait aussi responsable de la mort de son libidineux tuteur, l'avocat Niels Bjurman. Convaincu de son innocence, le journaliste vedette de Millenium, le sagace Mikael Blomkvist, décide de mener sa propre enquête afin d'aider la singulière demoiselle qu'il avait déjà côtoyée, deux ans auparavant, dans une tortueuse affaire de tueur psychopathe. Cette dernière, toujours aussi prudente et devant les fallacieuses accusations qui la concernent, change d'appartement et découvre rapidement que derrière ces meurtres en série et quelques autres exactions commises envers des relations plus ou moins proches, se cache en fait un dénommé Ronald Niedermann, être bestial et brutal, souffrant d'une rare maladie congénitale le rendant insensible à la douleur. Il s'avère rapidement que le phénoménale personnage n'est que le pendant manipulé d'un certain Zalachenko, ancien espion russe passé à l'Ouest dans les services secrets suédois, et qui est loin d'être un inconnu pour Lisbeth Salander...

>>> Respectant scrupuleusement l'intrigue du second opus littéraire de la fameuse saga suédoise, cette lourde et piétinante adaptation cinématographique n'en finit pas de décevoir, quel que soit le regard par lequel on l'appréhende et nous ramène à chaque fois, soit à la fastidieuse gestion de l'intrigue, à l'apathie d'une morne réalisation, à la permanente pesanteur de l'interprétation, soit aux interminables dialogues / bavardages inutiles et maussades. Plus grave encore, pour le spectateur une flagrante et profonde absence d'empathie pour l'héroïne, malmenée comme jamais.
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)