Quasiment inaccessible par mauvais temps, l'îlot de Hoëdick essaime à peine une petite centaine d'habitants dont le ravitaillement, les soins et le courrier dépendent de la météorologie locale, toute tempête, même modeste, empêchant un accostage sécurisé. C'est ainsi que de nombreuses personnes vivent dans une situation précaire, accentuée durant les six mois de l'année où la pêche est infructueuse, et dont le quotidien côtoie la frugalité voire même la famine pour certains. C'est le cas du vieux Quoirrec qui est souvent obligé de mendier un quignon de pain pour subvenir à ses besoins, malgré la présence de sa fille Soizic, elle aussi dans une situation précaire. Un jour, notre vieux bonhomme, déambulant sur la plage, lors de la marée montante, trouve, dans l'enchâssement de quelques récifs une boîte métallique qu'il récupère prestement. Rapidement le bruit court parmi ses congénères, qu'il aurait trouvé un trésor. Cette croyance collective aura pour conséquence désormais de moult attentions de la part de bien des habitants de l'île, soudainement très généreux avec ce dernier, invité à boire et à manger bien plus qu'il n'en faut. Les conséquences ne se feront pas attendre, le vieux Quoirrec décède d'une foudroyante apoplexie. Mais peut-être que sa fille connaît aussi l'emplacement de la cache de la mystérieuse boîte métallique ?

>>> Troisième film breton de Jean Epstein, avec quelques rares fulgurances visuelles qui souffre d'une malencontreuse post-synchronisation musicale souvent pesante et inappropriée, imposée par la production sans l'accréditation du réalisateur...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)