Jack, un minable proxénète, Zack, un disc-jockey plutôt déboussolé et Roberto, un lunaire émigré italien, font connaissance en prison. Tous les trois parviennent finalement à s'évader et se retrouvent bientôt totalement perdus dans un inextricable bayou. Roberto rencontre une consoeur dans ce fouillis d'eau, de végétation et les deux autres protagonistes vont en fin de compte se séparer...
>>> C'est assez exceptionnel et comme réalisation, et comme interprétation des principaux acteurs. Une salutaire distanciation, un humour décalé, un film bienvenu.
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéros 355/356,376
- Cahiers du Cinéma numéro 389
Critiques (Public)
"Down by law" s'inscrit bien dans l'atmosphère Jim Jarmush. La grisaille de nos vies urbaines est jouée en noir et blanc, la médiocrité est omniprésente, mais surtout la solitude surplombe le tout. La communication est impossible. Chacun mène sa vie, se débrouille ..... A chaque fois une tendresse se tisse au long de ses films, inattendue. Cette fois, au fond d'une cellule la coexistence, non hostile mais indifférente et obligée, entre un ancien disc-jockey et un minable petit mac, s'ajoute à celle d'un touriste italien. Avec la montée en scène de Roberto Begnini, c'est le sourire qui s'esquisse sur les lèvres des cinéphiles, c'est le dialogue qui naît timidement entre trois hommes que rien ne semblait devoir rapprocher. Ce touriste, ça n'est pas seulement le dessin à la craie d'une fenêtre sur le mur. C'est le dessein à la folie d'une évasion par les marais. Et quand le sol se durcit à nouveau sous les pas, quand une maison se dresse devant les yeux des évades affamés, c'est l'enfer échangé pour le paradis... du moins pour le plus chanceux des trois... Un film drôle. A voir. MILAN
NOT THE SHOES ! NOT THE SHOES !
Dans l'univers de Jarmusch posé par sa caméra morose et décalée, explose Benigni tout entier de générosité et de gentillesse. Un mariage improbable, merveilleusement réussi.