Prétextant une demande de son ex-petite amie Gabi de lui rendre les clefs de son appartement, Michael s'en vient à Berlin, dans le secret espoir de recoller les pots cassés et les espoirs brisés, bref de revivre avec sa distante bien-aimée. C'est avec une surprise étonnée qu'il découvre la porte de l'appartement entrebâillée et un affairé plombier s'escrimer sur un rétif radiateur. Quelle n'est pas son effroi et son incrédulité de voir soudainement l'ouvrier en proie à une incompréhensible crise nerveuse et se transformer en un agressif et baveux quidam. Après s'en être débarrassé avec peine et stupeur, il fait la connaissance du jeune apprenti de notre macchabée, le sympathique Harper qui, comme lui se trouve dans une totale ignorance et un parfait effarement de la situation présente, alors même que la cour intérieure de l'immeuble est le théâtre de brutalités sans nom, des semblants d'humains agressifs et déchaînés s'attaquent à quelques résidents imprudents, morsures et mutilations garanties. Il va s'avérer, via une annonce radiophonique qui passe en boucle et en panique, qu'un étrange virus s'est propagé dans la cité berlinoise et qu'une urgente et nécessaire claustration est exigée par les autorités, pour l'ensemble des habitants de la capitale...

>>> Une bienheureuse surprise venue d'outre-Rhin, d'une rare intelligence filmique et d'une imparable cohérence scénaristique, à la fois efficace et sobre, à cent lieues des productions habituelles du genre qui s'enlisent dans l'esbroufe et la surenchère faciles. Et quel final époustouflant que ces dernières retrouvailles, gothiques et romantiques, entre Gabi et Michael, tous deux contaminés, alors même qu'un jeune couple tente de fuir au petit matin, en barque, sur la Spree étonnamment calme et sereine...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)