TONY TAKITANI - 2004

Titre VF TONY TAKITANI
Titre VO Tony Takitani
Année de réalisation 2004
Nationalité Japon
Durée 1h15
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation
Date de sortie en France 25/01/2005
Thème(s)
Cinéma japonais (ORIGINE)
Réalisateur(s)
ICHIKAWA Jun
Chef(s) Opérateur(s)
HIROKAWA Taishi
Musique
SAKAMOTO Ryuichi
Renseignements complémentaires
Scénario : Jun Ichikawa
d'après la nouvelle de Haruki Murakami
Distribution : Celluloïd Dreams

Visa d'exploitation : 114 254

Nota : pour Hidetoshi Nishijima, uniquement la voix (narration) .....
Acteurs
MIYAZAWA Rie
TAKAHUMI Shinohara
NISHIJIMA Hidetoshi
ENDO Yumi
MORIYAMA Shizuka
OGATA Issei
Résumé

L'histoire de Tony Takitani, un être solitaire, qui après des études de graphiste, entre dans l'enseignement, rencontre une séduisante étudiante compulsive, achetant sans cesse des vêtements de marque, avec laquelle il décide de se marier. Mais la belle décède dans un accident de voiture, laissant désormais des centaines de souvenirs vestimentaires .....

Bibliographie
- Annuel du Cinéma 2007
Critiques (Public)
19/20 : Enfin une analyse juste de la solitude apprise dès l'enfance et qui donne le vertige à l'idée de toute attache... Indispensable de se laisser porter par ce film (tiré d'une nouvelle écrite en 1996) sorti en France en 2004... Le style se situerait dans le "majestueux-fataliste-funèbre". Il emprunte un brin du recueillement de la cérémonie du thé nipponne, le temps s'étire en peu de mots, les lourds silences donnant envie de rire font place à une délectation aussi contagieuse que muette... Un petit tour de l'Histoire japonaise = "guerre sur guerre" dont, avant la paix actuelle, des enfants sont nés un peu perdus... L'écran peut rester d'un noir d'encre quelques secondes, la caméra se plaît à tourner en rond... Si on n'est pas conquis, il sera toujours possible de penser aux jumelles à diapositives circulaires d'antan... Le réalisateur Jun Ichikawa entrelace passé et présent, jour et nuit, exactement comme un enfant ressent notre monde, les notes de piano lancinantes s'arrêtant s'il y a un fait nouveau marquant... Vrai que c'est lent si on n'est ni mélomane, ni poète, ni enfant blessé, ni parent attentif... Images ralenties, flottantes, dans un demi-sommeil mais il va y avoir plus percutant à partir de la jeune épousée, apparition comme la mère évaporée, sauf que celle-ci aura le temps de se chausser, ses adorables petits escarpins jaunes s'agitent, à la recherche de nourriture vestimentaire. Singerie de nos villes où les fringues sont censées remplacer la matière grise ?... Les contemplatifs, les curieux raffinés, les sociologues, ainsi que les bambins dont la menotte n'a pas trouvé où s'agripper en temps opportun trouveront leur bonheur dans ce flash du Japon aisé happé par la gadgétisation états-unienne. Amer comme un vieillard ou arborant le petit sourire des nouveaux-nés, quoi qu'il arrive, Tony Takitani rebondit... L.Ventriloque

Ce n’est pas un grand film, mais un de ceux qui déclenche un coup de cœur. Il réussit à mêler trois thèmes : la solitude, l’obsession et la mémoire. L’originalité de la mise en scène repose sur trois techniques : - les personnages terminent les phrases du récit en voix off ; - le passage d’une scène à une autre est réalisé par un travelling latéral (gauche-droite) ; - la légèreté de la musique extradiégétique de piano qui ralentit les images. Serge LEFORT Monde en Question