Ancien boxeur dans le civil, avant le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, le dénommé Kraft est désormais le commandant en chef d'un camp de concentration allemand, quelque part en Slovénie occupée. Lors d'une tentative d'évasion ratée, il découvre par hasard parmi les fugitifs rapidement repris, un certain Kominek qui comme lui, pratiquait le même sport de combat. Epargnant sa vie, il décide d'en faire son sparring-partner et d'organiser un combat contre lui. Dès le premier round, le prisonnier se retrouve à terre, sans même avoir pu véritablement marquer une opposition. Une victoire évidente de notre gradé teuton, minimisée par son entourage, devant l'évident état de délabrement de son adversaire. Froissé dans son amour-propre et faussement magnanime, Kraft demande à ce que son adversaire soit nourri et soigné durant quatre jours afin qu'il reprenne force et vitalité. Cette fois-ci Kominek va tenir deux rounds et susciter de plus en plus l'intérêt du commandant du camp qui y voit un adversaire potentiel et un délassement sportif, alors même que les autres prisonniers manifestent envers le boxeur improvisé, oppositions et réprobations. Seul un détenu polonais du dortoir 6 lui témoigne attention, respect et confiance...

>>> Une oeuvre slovaque, profondément dramatique et douloureuse, sur l'enfer concentrationnaire nazi, avec un Manfred Krug, comme à son habitude, époustouflant de rigueur et d'efficacité, filmée avec une sobriété de moyens conférant à l'ensemble une véracité extrême dans l'horreur et la déshumanisation...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)