L'histoire d'un homme, un certain Mario Cornejo, qui travaille dans une morgue, à l'époque du brutal et sanguinaire coup d'état du général Pinochet .....
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Annuel du Cinéma 2012
Critiques (Public)
14/20 : Découvert au Festival des Trois Continents nantais 2010. L'image est beige rosée, parfois belle, parfois fade... Le degré de tension monte avec ce plan séquence de la douche tandis que ça castagne, que ça gémit de l'autre côté de la rue : Santiago du Chili lors du Coup d'Etat de 1973 contre Allende avant la dictature de Pinochet. C'est une simulation des violences arbitraires car le cinéaste n'a pas lui-même vécu ces horreurs. Il faut lire entre les lignes (manqueraient quelques explications sur l'écran, trois fois rien et ça ferait tout de suite moins nébuleux). On saisit bien les "descentes" chez certains habitants, le personnel de l'hôpital se voit sommé d'obtempérer, le fonctionnaire des pompes funèbres entasse pêle-mêle des morts qui tombent de son chariot tout en remettant sur pattes un caniche blanc rescapé d'en face... Une scène de révolte féminine tout à fait remarquable réveille de la gestion mécanique hospitalière... Dommage qu'ils soient si glauques les personnages du cinéaste Pablo Larrain. La voisine qui cherche à sauver sa peau, les couteaux à dissection d'autopsies.. A quel moment le cerveau finit-il par déjanter ? Des portes, en voici une entrebaîllée : la voisine qui trouvait faux le chat n'osant pas regarder celui qui lui donne à manger est là avec le petit chien (qui va où on le met) et un quidam plutôt jeune... A la manière du Mexicain Enrique Rivero dans "Parque Via"(également distingué à Nantes en 2008) on assiste alors à un de ces coups de sang ! L.Ventriloque