Documentaire édifiant sur la dictature dans les années 80 au Paraguay par la junte militaire de l'infâme Stroessner, dont fut victime avec d'autres, Rodolfo Costa, à cause de son homosexualité.
Bibliographie
Critiques (Public)
17/20 : Montgolfière d'Argent du 32ème Festival des 3 Continents nantais et Prix du Jury Jeune (2010). Le thème est généreux, rarement abordé de cette façon. A déplorer quelques redondances avant d'en venir au fait... La toute jeune réalisatrice (trentenaire) joue elle-même le rôle de la nièce cherchant à comprendre pourquoi l'oncle était, de son vivant, regardé de travers : ainsi, on apprend que, dans les eighties (ce n'est pas vieux !) "108" homosexuels auraient subi les sévices de la dictature paraguayenne d'Alfredo Stroessner. Le récit montre bien, que ce soit dans le tête-à-tête d'un père et sa fille ou les célébrations collectives, que l'on ne parle pas de ça, que si c'est arrivé c'est parce que c'est "contre nature" parce que "croissez multipliez"... Bref, la vérité de siècles d'obscurantisme. Un aperçu des mentalités d'Amérique Latine entre crucifix et chapelet, la difficulté pour la jeunesse qui s'est émancipée d'admettre les idées reçues générant l'exclusion... C'est déroulé avec minutie et soudain, une femme parle et nous autres spectateurs, entendons l'indicible... Renate Costa aurait dû sauter à la gorge de son père à l'écran, insupportable rabâcheur de "nul n'est prophète en son pays" ! L.Ventriloque