GESHER - 2010

Titre VF GESHER
Titre VO Gesher
Année de réalisation 2010
Nationalité Iran
Durée 1h24
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation
Date de sortie en France
Thème(s)
Cinéma iranien (ORIGINE)
Réalisateur(s)
VAKILIFAR Vahid
Chef(s) Opérateur(s)
JAHANPANAH Mohammad-Reza
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Vahid Vakilifar
Distribution : Dreamlab Films

Acteurs
DARYAPEYMA Abdolrassoul
FARZI-ZADEH Hossein
RAHMANINASSAB Ghobad
Résumé

Attirés par les mirages de la cité d'Oslouyeh dont la région regorge de gaz naturel, trois hommes ayant quitté leur foyer pour s'enrichir, se retrouvent, l'un à récurer des toilettes, le second comme simple soudeur et le dernier comme chauffeur occasionnel .....

Bibliographie
Critiques (Public)
19/20 : Temps fort et comme suspendu des "3 Continents nantais 2010" : le gesher est un animal sud-iranien à peau douce et lisse qui devient carapace à pointes tranchantes (et accessoirement, un parti politique iranien tendance centriste autodissout ?)... Le réalisateur trentenaire Vahid Vakilifar et son équipe, disposait de 20 fois 24 heures pour tourner ce docu-fiction (inspiré de situations bien réelles). S'ajouta vite la hantise que les industriels sur place retirent l'autorisation de filmer au moindre faux pas... On découvre Ghobad, Jahan et Nezam dans "le paradis du Gaz", Oslouyeh, sud de l'Iran contemporain. La raffinerie permet de ne pas crever de faim moyennant escalades, débouchages, suffocation suivis d'un sommeil dans un bout de pipeline à claire-voie. On sent bien qu'en comparaison, la cigarette, le plongeon dans la mer, le frisson de la transgression ou l'envoi d'argent à la famille font figure de loisirs. Trouver des astuces afin de respirer, arriver à tenir dans ce bout du monde dénaturé... Une créature chahutée traverse la pénombre, vite repartie. Chaque matin, retour de la côte avec sa lumière si particulière (un éclat déjà observé dans d'autres perles cinématographiques iraniennes comme "Le coureur" d'Amir Nadéri). C'est une vidéo d'un grand raffinement pictural et sonore. Les portraits de ces mâles esclaves sidère car ils n'affichent ni religion ni stoïcisme entretenu. Juste la sérénité dans ce pari de composer avec l'industrialisation aussi outrancière soit-elle, j'entends encore ces bruitages grinçants valant n'importe quelle voix-off. L.Ventriloque