LE QUATTRO VOLTE - 2010

Titre VF LE QUATTRO VOLTE
Titre VO Le quattro volte
Année de réalisation 2010
Nationalité Italie / Allemagne / Suisse
Durée 1h28
Genre DOCUMENTAIRE
Notation 15
Date de sortie en France 29/12/2010
Thème(s)
Cinéma italien (ORIGINE)
Enterrements (tous pays confondus)
Bergers (tous pays confondus)
Documentaires (Cinéma italien)
Chèvres et boucs (tous pays confondus)
Milieu rural (Cinéma italien)
Chiens (Cinéma italien)
Charbonniers (de bois) (tous pays confondus)
Escargots et autres limaces (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
FRAMMARTINO Michelangelo
Chef(s) Opérateur(s)
LOCATELLI Andrea
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Michelangelo Frammartino
Distribution : Films du Losange

Visa d'exploitation : 126 873
Acteurs
FUDA Giuseppe
TIMPANO Bruno
TIMPANO Nazareno
Résumé

A l'extrême sud de la péninsule italienne, un petit village médiévial, perché sur une vaste corniche abrupte, cerné de montagnes et de forêts, à perte de vue et de civilisation. Durant les quatre saisons immuables, commençant et bouclant sur l'ancestrale et traditionnelle fabrication du charbon de bois, manne naturelle redistribuée à chaque habitant, nous suivons tout d'abord la lente et quotidienne mise en pâture d'un folâtre troupeau de chèvres, par un vieux berger cacochyme, à la toux rebelle et tenace, qui finira par mourir dans son paisible sommeil. Une existence simple et routinière, passée dans les herbages et les collines, ponctuée par une journalière traite manuelle, quelques soins ésotériques à l'aide d'une potion de rebouteuse, une récolte d'escargots fugitifs, le temps d'une vie qui s'efface. Omniprésence de la religion, avec le rituel défilé pascal et sa scrupuleuse reconstitution d'époque, soldats romains en parade, le Christ et les deux larrons en majuscule, croix sur l'épaule et recueillement en procession, avec la présence attendue de tous les habitants de la bourgade, dans un mysticisme intangible et bon enfant. Tout aussi conforme aux coutumes séculaires, l'automnale fête du village, avec son solide sapin ou son puissant marronnier, consciencieusement élagué pour en faire un mat de cocagne garni de moult présents qu'il faudra décrocher, et qui finira, laborieusement débité, par alimenter la nouvelle charbonnière en préparation pour l'hiver suivant...

>>> C'est assez remarquable, quasiment muet du début à la fin, avec quelques plages étonnantes de simplicité rurale et d'harmonie cosmogonique, où point quelquefois un humour involontaire et circonstanciel (l'échappée des brebis, après l'intervention d'un chien facétieux qui s'empare d'une pierre qui bloquait une camionnette devenue ainsi incontrôlable et détruisant dans sa course l'enclos des ruminants). On applaudira fort cette parfaite adéquation entre strict et méticuleux documentaire à connotation ethnographique et certaines imperceptibles adjonctions d'éléments fictionnels...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Libération du 29 décembre 2010
- Cahiers du Cinéma numéro 662
Critiques (Public)
Ouvrez les oreilles, ouvrez les yeux ! Une succulente tranche de poésie bêlante se présente à vous, avec ses massives chèvres aux imposantes cornes tire-bouchonnéees, ses alertes chevreaux curieux et grimpeurs et quelques rares et solides boucs esseulés. Avec seulement le vent malin dans les arbres centenaires, d'impossibles nuages laiteux et filandreux, dans un magnifique ciel apaisé qui s'impose et repose comme aux premiers temps de l'humanité. Au fur et à mesure des saisons et des hommes qui traversent l'immuable paysage, on se retrouve en face d'une antagoniste et bipolaire interrogation et conception existentielles :

1)le bonheur et la simplicité dans la nature et les éléments primaires ?

2) une existence fruste et inculte, à la limite de l'arriération mentale ?

Vous avez choisi d'emblée la première vision. Je vous y rejoins.


Amandine qui (te) taquine