MEME LA PLUIE - 2010

Titre VF MEME LA PLUIE
Titre VO Tambien la lluvia
Année de réalisation 2010
Nationalité Espagne / Mexique / France
Durée 1h44
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 05/01/2011
Thème(s)
Cinéma espagnol (ORIGINE)
Indiens (tous pays confondus)
Film dans le film (tous pays confondus)
Amputations
Représentant(e)s du culte (Cinéma espagnol)
Milieu médical (Cinéma espagnol)
Films politiques (Cinéma espagnol)
Bûchers (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
BOLLAIN Iciar
Chef(s) Opérateur(s)
CATALAN Alex
Musique
IGLESIAS Alberto
Renseignements complémentaires
Scénario : Paul Laverty
Distribution : Haut et Court Distribution

Visa d'exploitation : 124 534
Acteurs
GARCIA BERNAL Gael
TOSAR Luis
ELEJALDE Karra
CIANGHEROTTI Cassandra
ADUVIRI Juan Carlos
AREVALO Raul
ROMERO Vicente
SANTOS Carlos (2)
COLERA Pau
CURRAS Dani
BREDOW Luis
NIMRI Najwa
Résumé

C'est dans la région de Cochabamba, au sud-est de la capitale bolivienne, que le réalisateur ibérique Sebastian a établi ses quartiers généraux pour le tournage de son nouveau film consacré à la vie de Bartholomé de Las Casas, colonisateur d'origine espagnol (1474-1566) qui, après s'être fait ordonner prêtre, devint le plus rigoureux et le plus inflexible défenseur de la cause des Indiens. C'est donc en étroite collaboration avec son producteur Costa que notre metteur en scène recrute, pour une bouchée de pain, plus de deux cents figurants au sein de la population locale des Quetchuas. Parmi eux, un certain Daniel, prévu pour interpréter le rôle clé du rebelle Hatuey, un farouche opposant à la tyrannie des conquistadors, qui lui-même, dans son quotidien, se bat et lutte énergiquement, avec ses compatriotes sur une inique privatisation de l'eau par une multinationale qui voudrait faire payer aux habitants de la cité, une redevance pour utiliser l'ensemble des puits artésiens ou de rétention. Rapidement la situation dégénère et la poursuite du tournage semble désormais de plus en plus compromise, alors même que l'intervention militaire s'intensifie...

>>> C'est avec beaucoup d'habileté et de rigueur que la réalisatrice mixe des événements du passé, par le biais d'une reconstitution filmique de l'exploitation éhontée des peuplades indiennes par les envahisseurs espagnols, avec des réalités économiques actuelles, cinq cents années plus tard, où le même processus de dévalorisation et de spoliation des autochtones est mise en place et assurée par les miasmes et les dérèglements de l'économie libérale. On peut regretter une pesante propension scénaristique, surtout dans la dernière partie de l'oeuvre, à s'imbiber un peu lourdement d'éléments mélodramatiques (la petite fille gravement blessée que sa maman veut rejoindre) inutiles et secondaires quant à l'intrigue du film...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Libération du 5 janvier 2011
- Le Canard Enchaîné du 12 janvier 2011
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
19/20 : Ah la la, ce que c'est bien ! E-blou-iss-ant ! Ne pas craindre l'exhortation "changer le monde commence par changer soi-même", s'il se dégage une morale, chacun en prend pour son grade. A retenir la photo, acrobatique, vivante, souvent latérale, avec cette surprise du flou pour pointer ce que l'oeil aurait escamoté. Ces dialogues très ajustés à l'action, ça pulse sans qu'on s'en rende compte. Formidable bande-son, jamais elle n'entête mais quel précieux repère ! Paul Laverty, le neuf fois scénariste de Ken Loach et Iciar Bollain, la réalisatrice de "Mataharis" et "Ne dis rien" ensemble : deux virtuoses d'un cinéma grave, mais qui se boit comme du petit lait. A partir d'un drame social remontant à 2000, défilent tous les points de vue appelés à se frictionner. En plus du soulèvement contre la confiscation de l'eau par le privé, remontent les raffinements de la colonisation. Un instant aux confins du fantastique : ce "l'eau est à vous" (pulvérisant "l'eau a un coût" du capitalisme sauvage). Il y a certes un peu de violence. Et de la tendresse virile aussi. Le plaisir de retrouver Luis Tosar ("Malamadre" dans "Cellule 211") et Gael Garcia Bernal, la découverte d'Almodovar enfin de retour avec un rôle en or. La Bolivie est également un personnage ici. Fier, changeant avec ses "gueules" et ses bébés qui pleurent dans les bras maternels. Un film qu'il faut courir voir. L.Ventriloque