DERSOU OUZALA - 1975

Titre VF DERSOU OUZALA
Titre VO Dersu Uzala
Année de réalisation 1975
Nationalité Union Soviétique / Japon
Durée 2h25
Genre AVENTURES
Notation 19
Date de sortie en France 22/12/1976
Thème(s)
Cinéma soviétique (1900-1990) (ORIGINE)
Chasse
Prix "Cinéfiches" des meilleures interprétations
Tigres (Autres pays)
Radeaux (tous pays confondus)
Oscar du Meilleur Film en Langue Etrangère
Films tournés en 70 mm (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
KUROSAWA Akira
Chef(s) Opérateur(s)
NAKAI Asakazu DOBRONRAVOV Fyodor GANTMAN Youri
Musique
SHVARTS Isaak
Renseignements complémentaires
Scénario : Akira Kurosawa
et Youri Naguibine .....
d'après deux récits de Vladimir Arseniev :
"Dans la contrée de l'Oussouri"
et "La taiga de l'Oussouri" .....
Distribution : Labrador Films

Visa d'exploitation : 46 151

Nota :

- Sous-titre VF : "L'aigle de la taiga" .....

- Grand Prix du 9e Festival de Moscou .....

- Oscar du Meilleur Film en langue étrangère 1976 .....

- Prix "Cinéfiches" (Meilleure Interprétation) pour Maxim Mounzouk .....
Acteurs
MOUNZOUK Maxim
CHOKMOROV Suymenkul
KORTISHEV Dima
DANILCHENKO Svetania
SOLOMIN Yuri
BICHKOV M.
KHRULEV V.
LASTOCHKIN V.
MARIN S.
SIKHRA I.
SERGIYAVOV V.
YAKOBSONS Ya.
KHLESTOV V.
POLUNIK G.
KOLDIN V.
VOLKOV Nikolai
TETOV M.
SNIYAVSKY S.
SVERBA V.
IGNATOV V.
PYATKOV Alexander
KREMENA V.
NETREBIN Daniil
ZAITSEV S.
KURYANOV V.
MADEMILOVA Z.
ERDNIEV A.
PRIKHODKO Vladimir
TSUN Du-Go
KHRYASHCHIKOV Nikolai
Résumé

Au fin fond de la taïga, une compagnie militaire dirigée par le sympathique Vladimir Arseniev, sillonne la région d'Oussouri pour procéder à des relevés topographiques. C'est là qu'elle fait la connaissance d'un chasseur, Dersou Ouzala qui, connaissant le vaste territoire comme sa poche, qui va les accompagner dans leurs longues et fastidieuses pérégrinations en leur servant de guide...

>>> Pur chef-d'oeuvre d'humanisme, d'une merveilleuse humilité avec une exceptionnelle prestation de l'acteur Maxime Mounzouk, inoubliable interprète d'un personnage magnifiquement hors du commun...

Bibliographie
- Contreplongée
- Dossier Ufoleis
- Cinéma numéro 216
- Jeune Cinéma numéro 100
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Ecran numéro 48
- Cahiers du Cinéma numéro 274
- Positif numéro 190
- Lumière numéro 2
- Cinéforum numéro 164
Critiques (Public)
S'il y a encore des gens qui n'ont pas vu ce film, et qui emploient le superlatif "magnifique", qu'ils se dépêchent d'aller le voir ... ils vont enfin comprendre le vrai sens de ce mot. Professeur Birnenstein

"Dersou Ouzala" est la preuve qu'il est possible de faire un pur chef- d'oeuvre loin de tous les schémas classiques qui prétendent représenter le goût commun : violence ou romance facile. Etant adepte de ce genre d'exception, j'applaudis quand passe sur grand écran "l'Incroyable" fait film : "Dersou" ou "Urga" pour ne citer qu'eux .... Histoire d'amitié mais aussi profondeur de l'homme ... Ce film nous refait croire en ce dernier, forgé de désintérêt et de simplicité. De plus il est accessible à tous publics pour l'enchantement de tous les âges. Encore Bravo. MILAN

Cet adorable petit trappeur mongol est chez lui sur ce territoire qui ne semble pas avoir de fin. La troupe l’adopte sur le champ, tant son expérience du terrain est valorisante. Nous sommes en 1902, les temps changent, il faut se ressourcer, explorer de nouveaux territoires en attendant d'inévitables bouleversements politiques. Un esprit de groupe vit ses derniers instants de communion naturelle en compagnie d'une nature instinctive, distribuant verdicts et récompenses sur un site dépolitisé. La solidarité fonctionne à merveille, la progression est semée d’embûches, Arseniev, en pleine école, valide sans contraintes la perception naturelle, possédé par ce petit bonhomme aux phrases incomplètes. Ici c’est le froid, le vent et la neige qui dominent, les livres sont impuissants, il faut pactiser, faire allégeance, exécuter sans broncher les procédures dictées par les rigueurs du climat. Derzou est un roi, son territoire est perspicacité, présence d’esprit, rapidité d’exécution dans une nature annonçant toujours à l’avance ce qui va arriver, une fois les symptômes décryptés il faut agir vite afin de conserver un potentiel de gratitude envers un homme bon. La Taïga est une force contre laquelle on ne peut rien, elle ne décline pas, son relief s’impose par la normalisation de ses composants. Ici tout est éternel. Aucune traîtrise de la part d'un environnement contenant déjà une cause finale qu'il suffit de maîtriser par une raison mêlée d'instinct. Derzou ne peut plus maintenir la gestion parfaite des lieux, diminué par ses sens et ses superstitions il sent que cette collaboration naturelle touche à sa fin. Cette immense contrée possède une clause impitoyable, elle congédie de manière brutale ce qui ne peut plus être son égal. Pour être l’hôte de ces lieux, il faut sentir, voir et chasser de manière parfaite, si l’une de ces puissances vous abandonnent, c’est la fin. L’homme en ces lieux est l’égal de la bête et subit le même sort. Derzou est une initiation offerte à des hommes qui n’ont plus que quelques années de liberté contemplative à assouvir avant de crouler sous les slogans politiques. Arséniev et ses hommes sont bons, reconnaissants, soumis sans contraintes aux jugements naturels d’un esprit converti à la clémence ou à la sévérité d'un territoire infini. La Taïga devient une terre fraternelle où chacun est l'image de l'autre. Arseniev, préservé des contraintes citadines, réveille en serrant dans ses bras deux termes endormis, chaleur et amitié, détenus par un être naturel, luttant de toutes se forces, afin d'éviter l'aliénation d'une pensée programmée. JIPI