Un austère et strict bonhomme, exerçant le métier d'agent de change, pas loin de la cinquantaine, Jean-Louis Joubert, découvre ébahi et intrigué, un univers opposé au sien, celui d'une joyeuse bande de bonnes espagnoles qui habitent au sixième étage de son immeuble .....
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 664
Critiques (Public)
18/20 : Excellente idée de remettre les préjugés des années soixante sur l'immigration espagnole par le biais d'aristos guindés mais désireux de "faire un geste" pour les nouveaux venus, chose délicate maintenant où tout est si formaté. Entre ces avides d'échanges, l'histoire fonctionne, des temps forts et des moments où ça patine un peu... pour finalement rebondir quand on ne s'y attend plus. Les deux acteurs principaux font irrésistiblement penser à des milieux guindés non exempts de décontraction qui existent encore (demandez aux employés(ées) de maison !... J'ai trouvé le mélange croustillant, déploré de ne pas tout saisir des bribes de français prononcées par ces dames. Bien plus qu'une comédie dramatique, voilà un "bon divertissement", avec les piques indispensables, des subtilités pour ménager les deux milieux et quelques allusions déclinables à notre époque. L.Ventriloque
Un opus sincère et chaleureux sur l'art et la manière d'entretenir loin de chez soi sur un périmètre spartiate et microscopique une nature constante bien éloignée de ces étages inférieurs collés montés austères et silencieux.
Elles sont bien tristes ces années soixante traversées par ces garnitures bourgeoises ennuyeuses et ventripotentes ne faisant qu'assumer sans aucune luminosité leur train-train quotidien.
Au dessous des toits, c'est l'Espagne, son soleil, ses chants et ses couleurs dans une ambiance festive et pimentée détenue et reproduite à temps complet par tout un concept corvéable à merci mais gestionnaire d'une spontanéité pulsionnelle n'étant subordonnée à aucun test conditionnel.
Une délocalisation n'entamant nullement la livraison permanente de ressentis naturels s'exprimant à la volée sans préambules ni cogitos dans des exclamations bruyantes ou des sourires engageants sous l'emprise de la bonne table interceptés et appréciés par un esprit éteint enfin remis en circulation grâce à la virulence naturelle de personnages considérés comme anonymes mais possédant par leurs comportements sanguins le nerf de la vie.
Parfois il est bien préférable de passer par l'escalier de service.
JIPI