UNE SEPARATION - 2011

Titre VF UNE SEPARATION
Titre VO Jodaeiye Nader az Simin
Année de réalisation 2011
Nationalité Iran
Durée 2h03
Genre DRAME
Notation 17
Date de sortie en France 08/06/2011
Thème(s)
Maladie d'Alzheimer ( tous pays confondus)
Cinéma iranien (ORIGINE)
3e âge (Autres pays)
Autobus et autocars (tous pays confondus)
Milieu judiciaire et juridique (Autres pays)
Milieu médical (Autres pays)
Baby-foot (tous pays confondus)
Oscar du Meilleur Film en Langue Etrangère
Réalisateur(s)
FARHADI Asghar
Chef(s) Opérateur(s)
KALARI Mahmoud
Musique
ORAKI Sattar
Renseignements complémentaires
Scénario : Asghar Farhadi
Distribution : Memento Films Distribution

Visa d'exploitation : 129 415

Nota :

- Ours d'Or du Meilleur Film, Ours d'Argent, Meilleurs Acteurs Masculins et Féminins (collectif) Prix du Jury Oecuménique,
Prix des lecteurs du "Berliner Morgenpost, Berlin 2011 .....

- Audience Award (Meilleur Film) Crystal Simorgh (Meilleurs réalisateur, chef-opérateur, scénario, prise de son)
Diplôme d'Honneur (Meilleurs Acteur et Actrice de Complément) Festival de Fajr 2011 .....

- Oscar du Meilleur Film en langue étrangère 2012 .....
Acteurs
MAADI Peyman
HATAMI Leila
BAYAT Sareh
HOSSEINI Shahab
FARHADI Sarina
ZARE'I Merila
SHAHBAZI Ali-Asghar
KARIMI Babak
HOSSEINI Kimia
YAZDANBAKHSH Shirin
Résumé

C'est devant un juge de paix que se retrouve le couple Simin / Nader pour une demande de divorce, séparation réclamée par la jeune femme devant l'intransigeante opposition de son époux d'émigrer au Canada, afin de permettre un avenir plus radieux à Termeh, leur petite fille de onze ans. Mais en affection et en charge de son vieux paternel bien engoncé dans la terrible maladie d'Alzheimer, déjà en phase mutique, voire catatonique, Nader refuse de quitter l'Iran. Devant le veto du magistrat pour entériner légalement la mésalliance du couple, Simin décide d'aller vivre provisoirement chez sa mère, alors même que Termeh choisit de rester au domicile familial avec son père. Pour pallier cette soudaine défection, Nader engage une aide à domicile, fort pieuse, prénommée Razieh, enceinte (ce qu'il ignore) pour la durée de sa quotidienne absence professionnelle. Les deux premiers jours sont plutôt problématiques, entre d'intempestives fuites urinaires du pauvre grand-père et sa sortie illicite à la recherche d'un journal, il s'avère que le vieux bonhomme a même été attaché au lit par sa garde-malade, obligée de s'absenter intempestivement. Le discutable renvoi de cette dernière, d'une façon quelque peu véhémente et brusque, aurait-il finalement provoqué sa dramatique chute dans l'escalier et le probable décès in-utérin de son enfant ?

>>> Sans ignorer ou masquer les contraignantes problématiques du quotidien iranien, de ses ubuesques lourdeurs juridiques et des malaises structuraux et sociétaux évidents, cette brillante oeuvre cinématographique s'énonce dans une bienheureuse intemporalité humaine et situationnelle. Son filmage impose d'office et de force une maîtrise technique époustouflante, avec cette étonnante fluidité d'une caméra inquisitrice et complice, en permanente proximité avec les événements. Sans oublier une brillante et complémentaire présence de l'ensemble des acteurs fort justement consacrés par deux prix collectifs au festival de Berlin...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Le Canard Enchaîné du 8 juin 2011
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
17/20 : Contrairement à l'intensité du précédent "A propos d'Elly", pas de choc qui saisit mais des conflits "par le petit bout de la lorgnette" si jamais on oublie qu'il s'agit d'une vision de l'Iran contemporain. Asghar Farhadi met en scène deux femmes au visage de madone dans leur débrouille personnelle (voile étendu à la fillette !), sauf que les maris ne restent pas les machos de départ. Chacun biaise à sa manière, le regard de la jeunesse en dit long... La censure est toujours habilement contournée, modernité de surface, l'uniforme avec le sac à dos... Un alzheimer crée certes la zizanie, un médiateur affable joue son rôle, mais pour peu qu'on jure sur le Coran, patatras (et pourtant nous avons nous aussi occidentaux nos blocages collectifs idiots à bien des égards). Filmé de manière alerte et des plus habiles malgré une impression de piétinement, il y a des gros plans sur les moments cruciaux et des moments de castagne ne débordant jamais sur la foire d'empoigne gratuite. Manquerait juste un flash-back sur l'escalier... Garder les lunettes de l'ado Termeh (Sarina Farhadi) comme boussole en pensant aux 60 % de jeunes iraniens peut également avoir son intérêt. L.Ventriloque