Ivan Trofimov, vieux jockey âgé de soixante-quatre ans, ne veut absolument pas dételer et se plaint de toujours conduire des chevaux irascibles ou fantasques qui l'empêchent de gagner par leur folle tendance, en pleine course, à se mettre à galoper, disqualifiant ainsi son cavalier. Son adorable petite-fille Maroussia, sans cesse courtisée par le timide Zaitsev, qui n'arrive pas à se déclarer, reçoit une lettre "sonore" (sous forme de microsillon) de son grand-père qui lui annonce son mariage et une nouvelle course, cette fois avec le puissant Gulliver, un cheval de classe. La brave demoiselle s'en vient de sa lointaine campagne jusqu'à Moscou pour les deux événements, chargée d'un énorme récipient de kvas (boisson russe préparée avec de farine d'orge fermentée dans l'eau), breuvage favori de son vieux parent. En attendant la course du grand-père (qui va à nouveau perdre) la jeune fille, parfaitement ignorante en pronostics équestres, fera gagner, dans un premier temps, deux minables aigrefins qui veulent l'escroquer d'un repas. Ecoeuré de son récurrent insuccès, Ivan Trofimov, déprimé et grognon, accepte de retourner au village avec Maroussia, bien décidé à ne plus s'occuper, en aucune manière, d'hippisme et de chevaux. Mais voilà qu'il découvre dans l'écurie Egorka, un splendide alezan, qu'il voit déjà vainqueur, l'année prochaine...

>>> Même si les scènes de courses hippiques sont un peu longues et répétitives, nous sommes en présence d'une oeuvre magnifique qui transpire la joie de vivre et la bonne humeur. Et pour ne rien gâcher à l'ensemble, une constante dans les films soviétiques de l'époque, la présence d'une magnifique actrice, ici la succulente et pétillante Anna Komolova et son revigorant optimisme hautement contagieux...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)