Inflexible et fière sommité arabe, le prince Fazil exerce son autorité avec intransigeance et fougue sur les gens de son entourage quotidien, éloigné de toute promiscuité féminine, préférant de loin un cheval ou un chameau à la courtisane que lui envoie en cadeau, un vague sultan de sa connaissance. Pendant ce temps, à des milliers de kilomètres, la capricieuse Fabienne se fait courtiser par le sympathique John Clavering, sous les lustres et l'apparat d'une élégante demeure vénitienne. Le hasard d'une conférence internationale amènera le noble Maure dans la célèbre cité des Doges, coup de foudre réciproque, promenade en gondole, virée romantique à Paris, mariage. Mais les rigoureux principes dominateurs de la mentalité islamique ne vont pas de pair avec l'esprit libéral et courtois du monde occidental. C'est ainsi que le regard un peu trop appuyé d'un serveur ou une banale invitation à dîner d'un ancien prétendant, sont considérés comme une pure insulte, une lourde provocation, un délit impardonnable. A force d'incompréhension et de désaccord, Fazil retourne en Arabie, dans son palais. Dépression de la belle qui finit par rejoindre son mari, bien sûr entouré de quelques ravissantes créatures de son accueillant harem...

>>> On retiendra surtout de ce film exotique et mélodramatique, son incroyable dénouement, rappelant les pires productions machistes sur pellicule : pour qu'elle ne le quitte pas et ne retourne vivre en Europe, il l'empoisonne et se poignarde mortellement sur son corps agonisant. Nec sine te nec tecum vivere possum...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)