Comme après chaque décès d'un pape, le conclave (un collège de cardinaux) se réunit pour élire un successeur au chef suprême de l'Eglise catholique romaine. Après deux scrutins négatifs, sanctionnés par la traditionnelle fumée noire émise depuis une cheminée du Vatican, le nouveau pape est enfin élu, en la personne du cardinal Melville. Mais notre nouveau pontife, largement dépassé par le fabuleux et fort inattendu événement, ne se sent pas prêt à cet extrême honneur et refuse de se soumettre à l'habituelle bénédiction de la foule (urbi et orbi) qui patiente sur l'immensité de la Place Saint-Pierre. Devant cette situation inédite et quelque peu perturbante, les plus grandes sommités de l'Eglise décident, après une visite médicale des plus rassurantes, de faire venir au Saint-Siège, un éminent psychanalyste romain, pour comprendre et circonvenir aux embarrassants égarements du Saint Homme. Les quelques entretiens entre les deux hommes s'avèrent peu concluants et il est décidé de le mettre en contact avec un autre analyste, ignorant son véritable statut papal. Notre divin élu va en profiter pour prendre une salutaire et vivifiante poudre d'escampette...
- Libération du 7 septembre 2011
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 670
Critiques (Public)
18/20 : Divin ! Je me suis amusée comme une petite folle, loin d'être la seule... Les conservateurs seront pincés, c'est entendu, et qu'ils soient psys, ecclésiastes ou fidèles. Ah que voilà pourtant un pape qui donne des ailes, même pas arrêté par ce taquin d'analyste interdit de portable ! Andropause ou reprise en main de sa destinée par lassitude des faux-semblants, voilà notre saint homme en fugue (dém...-vous !), chacun restitué à son libre-arbitre. Certes touchant comme l'agneau avec son besoin d'air tandis que poireautent les copains cardinaux... C'est filmé avec malice, un peu d'égarement côté sport et théâtre, de saintes colères, jamais d'austérité... Merveilleux rideau rouge ondulant sur fond noir, silhouettes en contre-plongée à reculons, quelle aventure... Déclinable à bien d'autres domaines contemporains où trop rares sont les démissionnaires !
L.Ventriloque
L'évocation "fofolle" d'un conclave ? Le film se perd, Piccoli n'est pas bon et je ne vois pas trop à quoi veut en venir Moretti.