Depuis plusieurs mois, la gent masculine britannique est frappée d'une étrange maladie neurologique, qui serait due à la fréquente consommation de snacks de viande d'une marque déterminée dont l'ingurgitation répétée provoque tout d'abord certaines raideurs dans les membres, dans une seconde phase, une lente détérioration des facultés mentales et dans un stade ultime, une irrépressible agressivité. Harold Gimble, vieux retraité, veuf et solitaire, a été le premier cas officiellement recensé et continue toujours à fort intéresser les milieux scientifiques, qui cherchent désespérément un remède à cette pathologie, du fait que son état morbide n'a jamais dépassé le premier échelon. Souvent considérés par une partie de la population comme d'exécrables zombies, alors qu'ils ne sont en fait que des malades en attente du traitement adéquat, leur extermination par de petites milices officieuses paraît de plus en plus acceptable pour certains, enchantés de la disparition de cette "immonde vermine". Harold de son coté, confiné dans sa maisonnette, reçoit la visite d'une alerte et plutôt imposante infirmière itinérante, Penny Rudge, spécialisée dans les soins à domicile, chargée d'atténuer ses fréquentes douleurs articulaires. Bientôt une forte complicité rapproche les deux êtres, qui chacun de son coté, se sent rejeté par son entourage...

>>> Construite sur le mode du faux documentaire, avec interviewes multiples et information judicieusement fragmentée, cette intéressante comédie horrifique déplace avec humour et pertinence, les normatifs points de vue sur la normalité, la monstruosité et les déviances sociétales. Une oeuvre plutôt intelligente, d'une affirmation douce-amère qui devrait laisser des traces et des espoirs, auprès de tous...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)