Une jeune photographe, prénommée Melissa, est invitée durant quelques semaines, en reportage à la Brigade de Protection des Mineurs (BPM) pour l'élaboration d'un livre sur le quotidien de ces fonctionnaires de la police, en présence chaque jour aux déviances et aux dysfonctionnements relationnels de l'adulte face à l'enfant ; une confrontation brutale à la sordide panoplie des moult situations délictueuses qui vont du grand-père libidineux, au viol entre adolescents, en passant par les réseaux de jeunes pickpockets roumains, les fugues intempestives, les mères brutales et les pères incestueux. En présence de constants drames humains qui émaillent le quotidien professionnel de ces policiers sur fond d'enquêtes, de poursuites, d'interventions, d'auditions et d'interrogatoires multiples, nous suivons aussi, en filigrane et pointillé, la vie personnelle de quelques membres du petit groupe de pandores, face aux mêmes difficultés existentielles que tout un chacun, hors des épuisantes contingences physiques et psychologiques de leur métier...
- Libération du 19 octobre 2011 et du 19 novembre 2011
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Une réalité fiction assez instable sur un hexagone au plus mal, malmené par des concepts aussi sordides qu'ingérables dont les principales victimes sont, comme bien souvent, les enfants otages de parents intellectuellement démunis, à la moindre absence d'encadrement.
Notre Marianne s'éteint lentement, embourbée dans ces tranches de vies aussi vulgaires que pitoyables, combattues quotidiennement par une police au bord de l'implosion, proche d'une société en miettes, ne faisant que répéter les dysfonctionnements de ses composants les plus défavorisés.
Une lutte éreintante entre des gardiens fissurés intérieurement par leurs visions d'un quotidien misérabiliste et violent, s'étendant de plus en plus sur un territoire privé de providence.
Une connexion intéressante sur une délinquance et un quart monde virulent, dont il faut impérativement tamiser certaines images aussi euphoriques qu'excessives.
L'opus s'avérant parfois plus transcendé que dénonciateur.
JIPI