Deux événements majeurs vont perturber la quiétude d'un sympathique couple de retraités, d'un coté une nouvelle panne d'ascenseur et de l'autre, la visite inattendue de Rosario, leur fille, accompagnée d'une amie, de retour d'un voyage au Pérou.
Bibliographie
- Le Canard Enchaîné du 11 avril 2012
- Positif numéro 615
- Libération du 25 avril 2012
Critiques (Public)
19/20 : Projetée au Festival des Trois Continents Nantais 2011, cette renversante caricature de conflit de générations. Irrésistible vieux couple, Enrique ange-gardien et son Isadora, s'avalent chaque matin une dizaine de gélules chacun. On peut comprendre, dans leur résignation, l'écrasement des populations d'Amérique Latine, la double lecture devenant réflexe pour les pays où la tyrannie s'est longuement exercée. Possible aussi de rire de la condition humaine, d'eux sur l'écran et de nous tous, de la fronde juvénile avide de sensations fortes (qui "sniffe" beaucoup dans tous les sens du terme) et des vieux jetons aguerris laissant croire qu'ils sont malléables. Les félins, premiers à l'image avec les objets passés en revue, semblent incarner, dans leur bonhomie fourrée, le double regard chilien des cinéastes, à la fois à distance et au ras des péripéties quotidiennes. Une fois vécue la première véritable absence, on sort de l'image qui chavire avec discret roulement de tonnerre comme du somnambulisme. Le style de l'ensemble verse davantage dans l'autodérision que dans la méchanceté gratuite. La dernière échappée de la dame inviterait presque à en jouer comme d'un levier pour régler ses comptes, avec tout le respect dû aux âmes sensibles que quelques moments grinçants vont immanquablement froisser. C'est sentimental, plein d'espièglerie et en même temps gravissime. Interprétation des quatre principaux personnages remarquable. L.Ventriloque
