1914. Depuis une quinzaine de jours, chaque nuit, dans la garnison militaire qui campe dans un petit village en bordure d'une importante voie ferrée, une sentinelle est tuée lors de son tour de garde. Finalement une poignée d'habitants, tous paysans ou agriculteurs excédés par la dictature de Portirio Diaz, décident de rejoindre l'armée de Pancho Villa, en s'enrôlant dans la fameuse "division del norte". Devenu une légende parmi les Mexicains en lutte, ce meneur emblématique, non dénué de défauts et d'iniquité, avait aussi sa propre garde rapprochée baptisée "Les Lions" composée essentiellement de combattants ayant accompli quelques remarquables faits d'armes. C'est ainsi que nos six transfuges ruraux en feront partie, après avoir enlevé au lasso, avec panache et détermination, une redoutable mitrailleuse ennemie, malgré la mort violente de l'un d'eux, abattu par la soldatesque. Un second périra, lors de l'attaque, de nuit, d'un fortin, en détruisant à l'explosif, le puissant mur d'enceinte. Lors d'une transaction avec l'ennemi, drapeau blanc en tête, après une vague entourloupe, un autre combattant de la petite équipe décède, pendu. Et voilà que l'un d'eux, le jeune et fringant Becerrillo, est atteint par la variole et met en danger toute l'armée de Pancho Villa. Tiburcio Maya, un des seuls survivants du petit village de San Pablo, devra le liquider et brûler son corps et ses affaires. Ecoeuré, ce dernier quitte les révolutionnaires pour s'en retourner finalement chez lui...

>>> Une oeuvre importante, pour certains considérée comme le meilleur film de l'histoire du cinéma de ce pays, (loin s'en faut) qui donne une image plutôt désenchantée, voire amère de la révolution mexicaine n'hésitant pas pour la "noble" Cause, à négliger ou sacrifier ses propres éléments contributifs...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)