Année 1891. Un sanglant attentat devant la cathédrale de Strasbourg, imputé un peu trop rapidement à des éléments subversifs d'obédience anarchiste, défraie la chronique européenne, entretenant un insidieux climat de tensions entre les différentes nations. Seul l'incontournable Sherlock Holmes, dans sa brillante et solitaire lucidité, y voit la main de son plus redoutable ennemi, le puissant homme d'affaires britannique, James Moriarty, un insoupçonné et sagace génie du crime. En effet, l'odieux personnage s'est constitué un puissant arsenal militaire qu'il compte vendre ultérieurement aux futures nations belligérantes ainsi que la vaste pharmacopée nécessaire pour soigner les milliers de blessés potentiels et surtout inévitables. Devant un adversaire aussi retors et aussi puissant, notre détective parviendra à soutirer une dernière fois l'aide de son ami de toujours, le docteur John Watson, en instance de convoler en apaisantes justes noces. Un phénoménal affrontement, d'abord à fleuret moucheté, va se dérouler, aux quatre coins de l'Europe, avec l'assassinat dans un hôtel parisien de l'éminent docteur Hoffmanstahl, l'attentat contre Alfred Meinhard, un influent homme politique, une folle incursion dans l'antre militaire du criminel à Heilbronn en Allemagne et une importante conférence pour la paix, dans une forteresse suisse pour empêcher un meurtre qui devrait servir de détonateur à une guerre inévitable...
>>> Malgré un premier quart d'heure un rien confus et quelque peu laborieux, l'histoire et le film prennent ensuite un envol tonitruant, avec un savant mélange d'action, d'humour et d'originalité, dans une sympathique frénésie bon enfant et subtilement iconoclaste, n'hésitant pas à suggérer entre l'énergique privé et le placide docteur, des liens fort complices, d'une équivoque proximité...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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