Fils d'un richissime entrepreneur ferroviaire, Jerry Strong s'ennuie fortement lors d'une énième fête donnée dans son superbe appartement, avec terrasse et loggia dominant la 5e Avenue, parcouru de convives désoeuvrés, frivoles et parfaitement éméchés. Il finit donc par quitter les lieux et les invités pour s'installer dans sa voiture, parcourant une cinquantaine de kilomètres, loin de la tentaculaire cité. Un arrêt intempestif, suite à une malencontreuse crevaison, lui fait observer une demoiselle accoster en barque, non loin de là, en dérobade d'une soirée organisée sur un yacht proche. Il la ramène finalement à New-York, lui exprimant son désir de la voir poser pour lui, ayant aperçu dans son regard, dans une fugitive attitude, quelque chose qui l'inspirait, une oeuvre à venir, en insidieuse gestation. Bien sûr, Kay Arnold, la jeune fille en question, qui officie comme "party girl" dans les soirées mondaines, est plutôt ravie de l'aubaine, surtout que le garçon, outre une évidente fortune, est loin d'être désagréable ou disgracieux. Déjà au bout de la seconde séance de pose, la demoiselle se sent de plus en plus d'attirances pour l'artiste peintre qui de son coté ne prête nullement attention aux charmes évidents de son affriolant modèle...

>>> Un petit bijou de grâce et de pétulance mettant en scène des personnages issus de deux mondes diamétralement antinomiques, aux destins a priori incompatibles, que le sentiment amoureux anime et galvanise vers une émouvante rédemption et une proximité indéniable, teintées d'un profond idéalisme, label incontournable de bien des protagonistes des films majeurs réalisés par Frank Capra...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)