Scénario : Joachim Trier
et Eskil Vogt .....
d'après le roman de Drieu La Rochelle : "Le feu follet"
déjà mis en scène par Louis Malle en 1963 .....
Distribution : Memento Films Distribution
En intensive cure de désintoxication, dans un établissement médicalisé, le dénommé Anders, trente quatre ans, qui doit incessamment faire une tentative de réinsertion dans le milieu social de la capitale norvégienne, semble loin d'être en disposition de reprendre une existence équilibrée et quiète, au vu de sa discrète tentative de suicide par immersion dans un lac proche, les poches et les mains encombrées de lourdes pierres devant le maintenir dans une définitive et radicale noyade. Dans l'ignorance totale de son geste mortifère, le milieu médical lui octroie une sortie, en forme de mise à l'épreuve, loin du centre hospitalier, ponctuée par un nécessaire entretien d'embauche dans le milieu journalistique, comme secrétaire de rédaction. Après avoir rendu visite à un couple d'amis, parents de deux enfants, dont la vie quotidienne lui semble une épuisante aberration, un rendez-vous avec sa frangine Nina plutôt inquiète de le voir hors des sphères thérapeutiques et une soirée maussade avec quelques anciennes relations, il décide de s'acheter à nouveau de la drogue. Après plusieurs vaines tentatives pour joindre téléphoniquement une personne chère, prénommée Isselin, il s'en vient au petit matin, dans l'ancienne maison familiale qui doit être vendue, mettre fin à ses jours, à l'aide d'une définitive seringue...
- Libération du 29 février 2012
- Positif numéro 613
- Cahiers du Cinéma numéro 676
- Le Canard Enchaîné du 29 février 2012
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Je ne partage pas entièrement votre avis. J'avais été bouleversé par le film de Louis Malle (et par Maurice Ronet), puis par le roman de Drieu la Rochelle qui ne me quitte plus depuis cinq ans. Mais ce film ne m'a pas déçu. Je l'ai vu deux fois, toujours aussi impacté. Plusieurs scènes sont marquantes à jamais, mais celle qui m'a fait pleurer les deux fois est celle où Anders énumère ce que ses parents lui ont transmis, et ce qu'ils ne lui ont pas appris (les amitiés qui s'évaporent, comment faire durer un couple...). Un peu comme la chanson "France Culture" d'Arnaud Fleurent Didier, en encore plus beau. Peut-être que j'ai été particulièrement sensible à ce film parce que j'appartiens à la même génération qu'Anders et que j'ai reconnu tout ou presque ? Chaque détail, chaque mot, chaque geste compte et fait mal. C'est déjà un film culte pour moi, je n'ai pas de souvenir de cinéma aussi fort depuis "Elephant" de Gus van Sant (un film que vous non plus n'avez pas adoré, et pourtant si vous saviez combien je partage vos appréciations habituellement !).
Matthieu, un mélancolique inadapté.