Nous sommes en 2041. Un ingénieur en robotique, Alex Garel, de retour dans sa région natale, après dix années d'absence, est accueilli, à sa descente d'avion, par son frère David qui a épousé l'ancienne petite amie de son frangin, avec laquelle il a eu une adorable petite fille âgée de dix ans, prénommée Eva. Sa réapparition est motivée par une pressante invitation de l'université locale pour le faire reprendre des travaux laissés en déshérence après son furtif départ en partie pour des mésententes affectives avec Lana, son grand amour de jeunesse, désormais l'épouse de son jeune frère. En effet, les grandes orientations scientifiques de la faculté sont de créer enfin un robot "libre", c'est-à-dire doué d'affects et de ressentis autonomes, personnels. Subjugué par la pétulance et la personnalité de sa nièce Eva, notre ingénieur en robotique aimerait bien prendre la gamine en modèle de son androïde, mais sa mère s'y refuse catégoriquement. En attendant de trouver sa "carapace humaine", Alex tente de mettre au point la personnalité du futur robot, avec les typologies caractérielles et les structures psychologiques déjà glanées auprès de sa coopérative nièce. Tout finit par basculer, lorsqu'elle apprend indûment un terrible secret...

>>> Premier long métrage d'un metteur en scène catalan qui ne manque pas de séduire par l'originalité évidente de ses excellents trucages, animaliers ou holographiques, une pertinente intrigue, traversée de questionnements existentiels essentiels et des prises de vue souvent étonnantes de maîtrise technique et d'assurance stylistique. Même si l'intrigue sentimentale devient quelque peu lourde et parasitaire, on ne peut que retenir le nom de ce réalisateur espagnol largement prometteur...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)