Une petite ville turque du sud-est anatolien, dont une grande partie des habitants survit, vaille que vaille, grâce à la contrebande avec la Syrie proche, refusant toutes les injonctions de l'autorité centrale de s'engager dans des activités agricoles et refusant véhémentement l'installation d'une école pour leurs enfants, bien plus utiles, selon eux, pour mener le gardiennage des nombreux cheptels d'ovidés de la région. Parmi eux, Hidir, passeur efficace et respecté qui achemine souvent de conséquents troupeaux de moutons de l'autre coté de la frontière, mais qui est plutôt décidé à mettre fin à cette activité fort dangereuse, de part la présence permanente des forces de gendarmerie et d'un mortel et large corridor de mines séparant les deux pays. C'est d'ailleurs aussi pour l'avenir de son fils Yusuf que notre homme veut mettre un terme à ses délictueuses occupations ancestrales, acceptant de convoyer une dernière fois les brebis et les moutons de Hassan Dervis. Mais ce sera sans compter sur la trahison d'un autre convoyeur, l'hypocrite et vil Ali Celo...

>>> Un des tous premiers films marquant le renouveau (in)espéré du cinéma turc, avec comme emblématique acteur principal l'incontournable et futur réalisateur Yilmaz Güney, qui met en lumière les graves problèmes endémiques du pays résultant du manque général d'instruction et d'éducation, handicap majeur bloquant toutes évolutions d'une société repliée sur d'ancestraux codes désuets et mortifères...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)