Ile de Skye, dans l'archipel des Hébrides, au large de l'Ecosse. Une efficace équipe d'archéologues et de scientifiques, conduite par l'éminent professeur Charlie Holloway et son assistante Elizabeth Shaw que des liens bien autres que professionnels unissent aussi à son supérieur, viennent d'excaver une minuscule ouverture leur permettant d'accéder à une immense grotte qui renferme de nombreuses peintures rupestres dont une qui semble particulièrement les intéresser. Elle représente la silhouette d'un être de haute taille qui montre dans le ciel une étrange configuration d'étoiles que l'on retrouve, identique et fascinante, sur d'autres peintures pariétales, provenant de lointaines civilisations, étrusque, mésopotamienne, viking, égyptienne, aztèque, babylonienne, pourtant séparées par des milliers d'années et de kilomètres de distance. Aujourd'hui, le 21 décembre 2093, une expédition interstellaire est en partance vers cette fameuse constellation que l'on a enfin pu repérer dans l'espace et qui devrait renfermer le secret de la vie. Financée par les généreux subsides de la Weyland Corporation, une petite équipe a été constituée, avec quelques spécialistes dans certains domaines scientifiques indispensables et un efficace majordome androïde surnommé David, pour la grande aventure spatiale, au bord du vaisseau explorateur "Prometheus". A peine posé sur l'étrange planète de destination, il s'avère, après quelques analyses topographiques que l'immense tumulus qui se présente à leurs yeux, est en fait parfaitement creux et parcouru de centaines de mystérieuses galeries...
- Libération du 30 mai 2012
- Cahiers du Cinéma numéro 679
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Positif numéros 617/618
- Le Canard Enchaîné du 30 mai 2012
- Mad Movies numéros 253 et 254
Critiques (Public)
"La vraie raison des choses est invisible, insaisissable. Seul l'esprit rétabli dans l'état de simplicité parfaite peut l'atteindre dans sa contemplation profonde"
Cette citation du métaphysicien René Guénon semble bien éloignée de ce spectacle grandiose surdimensionné se contentant de dérouler ses procédures subordonnées aux performances technologiques du moment.
Qui sommes-nous, d'où venons-nous, où allons-nous? Ce n'est pas cette overdose d'images hallucinantes qui nous le révèlera dans sa plénitude.
La révélation est bien souvent l'otage de son temps. Elle se pensait aux temps des lumières et se visualise de nos jours en étant de plus délirante et dévêtue de sobriété.
"Prométheus", opus hautement spectaculaire, opte pour un contexte grandiose, immense et dénudé, terrain de jeux aux ressentis extrêmes offert à des protagonistes en convulsions ininterrompues.
La vérité finale ne pouvant lutter contre un tel gigantisme, ne peut être qu'un horizon fuyant perpétuellement nos interrogations.
Quand va-t-on savoir vraiment et simplement qui nous sommes?
JIPI
Les clins d'oeil à 2001 sont évidents ("David" seul dans ce grand vaisseau au début, le vieillard dans son appartement). Le scénario laisse une impression de précipitation, gênante si on est pas fasciné par l'univers ALIEN. L'intérêt de ce préquelle au HUITIÈME PASSAGER et à un récit parallèle (les aventures à venir de Shaw) réside dans le mystère de l'intelligence sauvage et brutale de l'"Ingénieur" face à sa faible progéniture, l'Humain, qui n'avance vers lui qu'avec ses questions.