"Buenos Aires, à la fin de l'été. Marina, Sofia et Violeta vivent seules dans la grande maison familiale à la suite du décès de leur grand-mère qui les a élevées, tentant de combler, chacune à sa manière, cette douloureuse absence. Marina se consacre à ses études tout en se souciant de la bonne gestion du foyer tandis que Sofia se concentre sur son apparence et les biens matériels ; quant à Violeta, elle flâne de la chambre au salon, recevant occasionnellement la visite d'un homme plus âgé. Désaccords, rigolades, mesquineries et gestes d'affection rythment cette période de transition et d'incertitude, jusqu'à ce jour d'automne où Violeta disparaît sans crier gare" .....
(d'après le matériel de presse)
Bibliographie
- Libération du 18 juillet 2012
- Cahiers du Cinéma numéro 680
- Le Canard Enchaîné du 18 juillet 2012
- Positif numéro 619
Critiques (Public)
16/20 : En avançant dans la découverte de cette fratrie, nul doute qu'il est question des purges orchestrées par les gouvernants argentins et pas d'un quelconque accident parental... Davantage affalées que debout depuis la mort du pilier restant, la grand-mère, ces trois jeunes filles sont plus à fleur de peau que la normale dans l'art de s'entraider ou se heurter. Tout porte à se focaliser sur le charme de Marina (Maria Canale), la plus "carrée", celle à forte présence, sa progression face à la furie Sofia s'avère en droit fil du cinéma d'Amérique Latine contemporain, jeu feutré, lent... vers un pic qu'on n'imaginait pas aussi violent. En parallèle, il y a ce voisin pour aider à se réveiller, ce lit qui tressaute l'air d'inviter à copuler, voire à engendrer. Le synopsis laisse croire que Violeta disparaît alors qu'elle s'éclipse dans le style "she's leaving home"... La séquence où ces demoiselles écoutent un disque montre leur triple émotion, la musique d'autrefois ultra-douce, presque une autre vie... C'est joliment filmé, avec larges arrêts sur objets, meubles, notamment l'escalier ciré, indice du milieu aristocrate d'origine. Un peu trop statique pour séduire le grand public, le sort de cette jeunesse aux racines arrachées alors qu'elle se pensait privilégiée, devrait trouver écho auprès des spectateurs endeuillés ou que le saut dans l'âge adulte transfigure. L.Ventriloque