Matin du 5 avril 2004 à Stavanger, au sud de la Norvège, dans le riant comté de Rogaland, où s'est déroulé un des plus spectaculaires braquages de l'histoire du pays, mené par onze hommes déterminés, formant un véritable commando organisé, doté d'armes de guerre et d'une efficace organisation et logistique criminelles. Equipés de puissants récepteurs à ondes courtes, fort sophistiqués permettant de capter en permanence la fréquence des forces de l'ordre, les astucieux malfrats ont la subtile idée de bloquer la sortie du parking souterrain du commissariat, en incendiant un camion contenant leurs effets personnels et des affaires d'intendance et de couchage, utilisés la veille de leur coup de force, lors de leur discret séjour dans un anonyme refuge, effaçant du même coup toutes traces d'ADN permettant de remonter jusqu'à eux, éventuellement. Leur seul objectif : pénétrer à l'intérieur de la banque Nokias et s'emparer des grosses coupures contenues dans les coffres-forts du sous-sol. Un premier mécompte les attend face à l'incroyable résistance, au marteau, au bélier et même à quelques rafales d'une arme automatique, d'une baie vitrée blindée. Une seconde déconvenue sera l'irruption d'une voiture de police lors du braquage, qui avait été envoyée en mission un peu avant le blocage incandescent de la sortie du parking. Après des échanges nourris de coups de feu, ayant occasionné la mort d'un pandore, les malfaiteurs parviennent à quitter les lieux au bord de trois puissantes voitures. Bien plus tard, les protagonistes du hold-up seront arrêtés et ne furent retrouvés qu'une vingtaine de millions de couronnes sur les cinquante-sept millions dérobés...

>>> Magistralement réalisé selon les classiques canons du film documentaire, le film colle avec efficacité et nervosité au plus près des différentes interventions et réactions des principaux protagonistes, surtout durant les séquences de préparation de l'opération et celles de l'assaut concerté de la banque. En alternant judicieusement, par des plans fragmentés dans le temps et l'action, les trois principaux lieux scéniques de la confrontation, l'intérieur de la banque et ses employés, l'activité délictueuse extérieure et intérieure des malfrats et le branle-bas de combat des forces de l'ordre bloquées au commissariat, le réalisateur arrive judicieusement à créer un climat et une tension efficace qui malheureusement se délite et perd de son intérêt lors des trop longues scènes d'affrontement armé, fastidieuses et répétitives...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)