LES TISSERANDS - 1927

Titre VF LES TISSERANDS
Titre VO Die Weber
Année de réalisation 1927
Nationalité Allemagne
Durée 1h37
Genre DRAME SOCIAL
Notation 18
Date de sortie en France
Thème(s)
Représentant(e)s du culte (Cinéma allemand) (est et ouest)
Jeux (cartes)
Hauptmann (Gerhart)
Milieu ouvrier (Cinéma allemand) (est et ouest)
Réalisateur(s)
ZELNIK Frederic
Chef(s) Opérateur(s)
FUGLSANG Frederik WEINMANN Friedrich
Musique
SCHMIDT-GENTNER Willy
Renseignements complémentaires
Scénario : Fanny Carlsen
et Willy Haas .....
d'après la pièce de Gerhardt Hauptmann
Acteurs
WEGENER Paul
STOCK Valeska
PICHA Hermann
VON WALTHER Hertha
VON HOLLAY Camilla
KRAUSSNECK Arthur
VON TWARDOWSKI Hans Heinrich
SERVAES Dagny
DIETERLE William
LOOS Theodor
JOHN Georg
BURGHARDT Georg
BRINKMANN Hanne
BRANDT Julius
LIND Emil
STERNBERG Hans
KRUSZINSKI Willy
BIRON Emil
MARA Lya
Résumé

Rétribués par un salaire souvent dérisoire, voire grotesque, des tisserands d'une petite ville de Silésie travaillent à domicile pour le grossiste Dreissiger qui leur annonce, par l'intermédiaire de son principal commis, une baisse drastique de la rémunération individuelle, corollaire à l'émergence des nouveaux métiers à tisser désormais mécaniques. Cette mauvaise nouvelle ne fait qu'amplifier un lent et progressif mouvement de contestation, attisé par la réaction d'un tisserand excédé, le dénommé Becker, qui devient de plus en plus agressif et revendicatif, face à la suffisance et au mépris affiché par la direction. En effet, entre une misère quotidienne désastreuse (on marche souvent pieds nus) et une faim obsessionnelle (certains mangent leur propre chien) les ferments d'une grave déflagration sociale sont désormais présents, que le retour de l'armée du dynamique Moritz Jaeger (interprété par le réalisateur William Dieterle) va catalyser en prenant la tête d'une haineuse sédition, parlant ouvertement de former un tribunal populaire et invitant la population à manifester devant la cossue résidence du patron. Les deux policiers mandés sur place sont rapidement débordés et copieusement molestés. Devant les venimeuses menaces verbales et les hargneux jets de pierre dans les fenêtres, face aux prévisibles débordements, Dreissiger et sa famille quittent précipitamment les lieux, affolés, par une arrière-porte dérobée. Après le radicale saccage du magasin, se sera au tour de la demeure du vil fuyard de connaître une vengeresse destruction. Bien décidés à poursuivre leur révolte, les tisserands ameutent l'ensemble de la population pour se rendre à Langenbieten, le village voisin, pour détruire les fameuses machines à tisser. Effectivement, les ouvriers affectés à la bonne marche mécanique des litigieux appareils, sympathisent avec les insurgés. Devant une situation quasi insurrectionnelle, les autorités font appel à l'armée...

>>> Une oeuvre essentielle sur la condition ouvrière et la lutte des classes en Allemagne, à mettre en parallèle avec certaines productions exemplaires de Phil Jutzi
et Slatan Dudow et qui n'a pas à rougir des élogieuses comparaisons, parfaitement justifiées, avec les légendaires classiques russes de la même époque et sur la même thématique révolutionnaire érigés par Poudovkine, Eisenstein et quelques autres...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
Critiques (Public)