"En Suède, une famille recomposée comme une autre : Lasse, le père de Mia et Oskar, va épouser Elisabeth, la mère de Frida, et organise à cette occasion une fête où tous deux convient leurs amis et enfants. Venue de Stockholm où elle vit avec son fiancé depuis plusieurs années, Mia, qui rend rarement visite à son père, ne se lie pas facilement avec sa future belle famille. Surtout avec Frida dont elle apprécie peu l’exubérance" .....
17/20 : Imaginons tomber durablement sous le charme d'une personne de notre sexe alors que d'habitude... Bon, ça sent peut-être le mobilier Ikéa mais c'est tout de même bien traité grâce à la lumineuse actrice blonde, regard limpide, esprit sans concession aussi, claire entre sa tête et son corps, ce qui rend tout possible, la nature l'emportant sur les convenances grâce à la conviction que la demoiselle dégage. Je trouve la critique pro bien sévère du fait qu'il n'y a pas ici de malédiction, que la marge l'emporte sur le croissez-multipliez, Barcelona en plein soleil est ressenti comme trop beau... C'est pourtant une authentique histoire de famille contemporaine partagée entre ce qui s'affiche au dehors et ce que l'on fait réellement. Peut-être filmé avec un peu trop de joliesse, lisse telle la Suède libre de moeurs si longtemps autoriserait à le peindre, et alors, voilà qui nous change de l'hégémonie étasunienne avec ses tics de langage et de comportements ! Surtout que l'histoire en question fustige l'identité féminine réduite à l'ombre du mâle, à rebrousse-poil de tous les magazines féminins en vogue, quel répit ! Côté sexe, le double de l'italo-argentin "Le voyage de Lucia" (Stefano Pasetto, 2010), aussi délicat sans l'assommant retour à soi par rapport aux autres. On pense à "Festen" côté atmosphère, mêmes personnages racés, mêmes tumultes sous les carapaces, bref, ça se laisse voir. L.Ventriloque