Après quatre mois de détention provisoire, Karl et son père Bill viennent d'être acquittés des méfaits qu'on leur imputait, quelques malversations et autres combines de toute évidence liées au trafic et au commerce de la drogue. De retour au domicile familial, ils sont accueillis par la maîtresse de maison, prénommée Maggie, et le rondouillard Garvey, membre de cette engeance mafieuse, depuis quelques temps suspectée de ces illicites activités. Pour le paternel fort courroucé, son seul souci est de débusquer rapidement la balance qui les a dénoncés aux instances judiciaires. Pour le fiston, les retrouvailles avec Valda, enceinte apparemment de ses oeuvres, incitent à bien des réjouissances, alors que les parents semblent plutôt fort mitigés face à cette liaison, évoquant lors d'un dîner à trois, leurs réticences et leurs doutes quant à la pérennité et l'envergure de la relation. Finalement, sans que rien en particulier ne s'y prête, les soupçons de trahison vont se cristalliser sur le gros Garvey, qui sera tué d'un expéditif et cinglant coup de marteau. Il est décidé d'en finir aussi avec un second coquin de la bande, un certain Chris Pringle, d'ordinaire affecté aux basses oeuvres et autres définitives liquidations, qui avait été chargé de se débarrasser du macchabée, et qui sera abattu par le solide Eric, propre frère de Maggie. Dans la foulée, ce dernier juge nécessaire de clore le bec à la femme de Pringle, une bavarde commère qui risque de parler trop. Toutes ces morts violentes commencent sérieusement à contrarier un haut responsable de la pègre londonienne qui envoie sur place un certain Jonny, de toute évidence efficace tueur à gages, chargé d'un menaçant message...

>>> Sur une méthodologie scénaristique proche de son film "Touristes" agencée sur une accumulation de meurtres et de cadavres qui s'enchaînent avec un joyeux acharnement amorale et une rationnelle constance criminelle, Ben Wheatley nous propose une comédie policière grinçante et pince-sans-rire, entre fatale dérision et sanglante radicalité, devenue un peu sa marque de fabrique et son label patenté...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)